LA STIGMATISEE POLONAISE CATHERINE  SZYMON

  flower08.jpg

ACTUALITES 

Chargez gratuitement

le film sur Catherine

La version française

La version française

Retour à la page principale  

Archives photos haute définition  

Livre de prières 

Contact – katarzynaszymon@wp.pl 

Messages importants pour le monde entier

STENOGRAMME DU FILM MATRE

ET CATHERINE  

QUI ETAIT CATHERINE SZYMON? 

ENFANCE

UNE RENCONTRE EXTRAORDINAIRE   

 

STIGMATES  

Livre sur Catherine Szymon  

Témoignages des hôtes 

 

Conclusions – méditations

  Témoignages des prêtres

 

 

Beaucoup de gens y venaient: médecins, prêtres, enseignants, séminaristes, réligieuses. Ils y venaient  et elle leur offrait son aide et ses conseils en leur disant comment ils doivent vivre et souffrir

   

Sainte Messe dans la maison de Catherine
Prêtres Kubasik et Czekaj 

img1.gif

 Bien entendu, beaucoup de prêtres venaient voir Catherine Szymon.

Le Père Aleksy Płatek dit :

 

« À la seconde année de mes études de philosophie et de théologie, quand je suis allé voir Catherine Szymon pour la première fois, elle m’a dit : "Tu seras prêtre". Ceci m’a aidé dans mes études qui n’étaient pas faciles, dans la prière, et dans ma vie quotidienne. Aujourd'hui, je remercie Dieu d'être prêtre depuis six ans. 

 

 Vous pouvez voir ce témoignage dans le film

 

img3.gif

Le Père Marian Więckowski dit :

« J’ai fait la connaissance de Madame Catherine Szymon en 1979 à Kostuchna. C’est Monsieur Płonka qui m’a amené chez elle et je l'ai ensuite visitée pendant cinq ans. J’ai eu l’occasion de lui parler, mais j’ai aussi été témoin des extases que Catherine vivait. 

 

 Je suis venu chez elle plusieurs fois avec la Sainte Communion et j’y ai aussi célébré deux ou trois fois la messe à la demande de Catherine ».

 

 Vous pouvez voir ce témoignage dans le film

 

img4.gif

Un des derniers prêtres qui a connu Catherine quelques mois avant sa mort était le Père Jan Czekaj. 

« Quand j'ai rencontré Catherine Szymon elle était déjà dans un état très grave. Elle était très malade, mais elle ne se plaignait pas. Elle disait: "il est temps de partir, il faut que je me prépare pour mon dernier chemin". Mais elle n’avait pas peur, elle était sure qu'au bout de son pèlerinage sur la terre, elle recevrait ce en quoi et ce en qui elle croyait ».

 

 Vous pouvez voir ce témoignage dans le film

 

TEMOIGNAGES DES PRETRES

 PERE JAN CZEKAJ - Broniszów 29

A la demande renouvelée plusieurs fois par l’auteur de la première rédaction des faits sur Catherine Szymon, la stigmatisée polonaise, je souhaite, en toute humilité et reconnaissance, ainsi qu’avec le plus grand honneur et la plus grande estime, ajouter certains faits et expériences vécus pendant les rencontres avec elle.

Je le fais aussi pour que celle, qui fut si peu connue durant sa vie et qui fut choisie par Dieu parmi tant de millions de Polonais comme Son outil pour sauver les âmes et le monde du châtiment pour ses nombreux péchés et crimes, soit de plus en plus connue, honorée, et aimée, avant qu’elle soit élevée sur les autels. En plus, je veux que certains faits, évènements et expériences des rencontres avec la sœur Catherine Szymon soient écrits sur le papier avant que le temps efface leurs traces.  

Je veux aussi, que grâce à cela, tu deviennes plus riche en vérité, cher lecteur, et que tu connaisses et même que tu éprouves toi-même ce que Dieu et la Vierge Immaculée peuvent faire pour ceux qui essayent de leur être fidèles. Si tu veux utiliser ce que tu vas lire pour toi et le bien de ton âme, il faut que tu sois objectif. Tu devras appliquer la méthode de Saint Maximilien Kolbe «Tu iras plus loin à genoux qu’avec la raison ». D’ailleurs, essaie-toi même de te rendre totalement sous la protection de l’Immaculée, à l’exemple de St. Maximilien Kolbe, du primat de mille ans le Cardinal Stefan Wyszyński (c’est ainsi qu’on l’appelait) ou du Pape Jean-Paul II, si tu ne l’as pas encore fait, car il te reste peu de temps, et tu verras ce que fera en toi et par toi la Vierge Marie Immaculée pour sauver les âmes et l’église.

Beaucoup d’années se sont écoulées à partir du moment où j’avais reçu dans un courrier la photo d’une femme sur les mains de laquelle on voyait de grandes plaies et du sang qui s’écoulait par des filets de ses yeux.

Beaucoup plus tôt encore, j’avais lu sur les stigmatisés : le Père Pio, Thérèse Neuman, c’est pourquoi, il m’était plus facile d’admettre que c’était un phénomène extraordinaire. Je savais seulement qu’elle vivait en Pologne, rien de plus, aucun nom, ni prénom.

Je racontais aux autres avec joie et avec une grande estime ce qu’avait fait Père Pio dans sa vie ou bien Thérèse Neuman, et ce qui avait été enregistré par écrit. Les faits racontés sont si fascinants et si profonds dans leur contenu qu’il est difficile de les appréhender par la raison et d’autant plus de les accepter. Pour cela, il faut une grande humilité et une grande foi.  

Je voulais voir Père Pio, au moins sur une photo, mais je n’ai pas pu l’obtenir à cette époque-là. Sachant qu’il y avait une personne similaire en Pologne, j’éprouvais un désir invincible d’aller la voir et d’honorer Dieu en elle en embrassant Ses Plaies Vivantes, mais malheureusement, je n’ai pu rien apprendre de cette personne, ni dans quelle région de Pologne elle vivait. Les gens en disaient différentes choses, mais rien de sûr et ainsi le temps passait.

En 1986 j’ai reçu (je ne me rappelle pas de qui) une photo identique de la même personne avec l’inscription sur le dos : Catherine Szymon Stigmatisée, rien de plus.

Un petit peu plus tard, j’ai eu l’occasion de connaître le chauffeur de la stigmatisée qui m’a promis de m’emmener chez elle.

Il m’est difficile de décrire quel choc j’ai vécu. Je n’ai jamais éprouvé quelque chose de pareil dans ma vie, les paroles m’ont manqué, enfin après un moment j’ai répondu : oui, cela fait un moment que je cherche à la rencontrer, mais jusqu’à présent sans résultat. La semaine prochaine j’aurai mon jour libre, je viendrai donc vous voir. C’est ainsi que Dieu a dû agir, car je n’avais  jamais vu cet homme avant et je n’avais jamais demandé à personne l’adresse de Catherine. Ce désir de la rencontrer est resté quelque part profondément dans mon cœur jusqu’au moment de la rencontre heureuse avec ce Monsieur.

En profitant de mon jour libre, je me suis rendu à Katowice à l’adresse indiquée. J’ai tout trouvé comme cela avait été dit dans l’invitation. Après, conformément à la proposition antérieure, nous sommes allés ensemble, c’est à dire, lui avec sa femme et moi, chez la sœur Catherine Szymon et Madame Marta qui s’occupait d’elle. Toutes les deux nous ont reçus très cordialement, avec une très grande humilité et bienveillance. La sœur Catherine était assise sur le lit duquel elle descendait très peu, uniquement pour ses besoins et encore avec l’aide des autres. J’ai vu sur ses mains et ses pieds de grandes croûtes sous lesquelles on pouvait voir du sang. Aussi sur sa tête on pouvait remarquer des filets fins de sang, même si on ne voyait pas de plaies. Malgré ces plaies et d’autres maladies graves qu’elle avait, comme je l’ai appris après, elle était contente, souriante et très bienveillante, aussi bien elle que Madame Marta. A part nous, il y avait encore quelques personnes. Après l’accueil, une courte conversation et une prière, j’ai célébré une Sainte Messe de remerciement pour cette grâce de la rencontre et aussi à l’intention de Catherine Szymon, Madame Marta et du chauffeur avec sa femme. Après la Messe, pareil comme avant, on disait le Rosaire, le Chapelet de la Miséricorde Divine, on chantait un peu. Après, il y a eu une collation modeste pour tout le monde à laquelle Catherine Szymon participa aussi, bien qu’elle mangeât très peu. Avant de se quitter on a eu encore un moment de conversation commune, d’abord générale, puis individuelle avec Catherine. Quand j’ai exprimé mon énorme joie et ma reconnaissance à Dieu pour cette rencontre,  j’ai voulu lui dire comment cela s’était passé. Catherine m’a retenu avec un grand sourire et un mouvement de sa main en me faisant comprendre qu’elle savait tout. Que ne fut pas ma surprise ! Comment cela avait-il pu se faire. Je me suis aperçu que j’étais témoin de choses extraordinaires incompréhensibles par la raison. Après avoir quitté Catherine et les siens, nous sommes repartis à Katowice chez M et Mme Płonka. Après j’ai demandé au chauffeur : Monsieur, je ne vous connais pas et je n’ai jamais demandé à personne l’adresse de Catherine, comment l’avez-vous fait ? Il m’a répondu avec un sourire : j’ai seulement transmis ce que l’on m’a demandé. Ensuite, j’ai consacré quelques jours libres pour des rencontres avec la sœur Catherine Szymon, et avec ma famille, en m’occupant en même temps de mes affaires pastorales. Une fois étant chez Catherine, j’ai vu du sang qui coulait du dessous de ses grandes plaies couvertes de croûtes, aussi des yeux et de la tête, bien qu’on ne vît pas les plaies elles-mêmes (j’étais assis à côté d’elle). Un petit groupe d’amis de Wschowa était avec moi. Après la Messe, nous avons dit le saint rosaire et le chapelet de la Divine Miséricorde. Après la prière commune, nous fûmes tous les témoins d’une extase. La sœur Catherine est demeurée comme immobile, les yeux fixés sur un point, elle ne réagissait pas à ce qu’on disait ni aux mouvements. Sa voix a changé. La Vierge Marie a commencé à parler au travers d’elle et après ce fut saint Jean Nepomucen. J’étais assis à côté de Catherine et je lui maintenais son dos avec un oreiller, car il lui était difficile d’être assise dans cette position. Je n’ai jamais vu rien de pareil de ma vie, c’était comme si sa vie et son esprit restaient en dehors de la chair et elle était dominée par quelqu’un d’autre. Je l’ai regardé et je l’ai vu, car avant, elle avait demandé : « qu’un prêtre sois assis à côté de moi ». Elle avait dû sentir qu’elle aurait besoin d’aide.

Et là, de nouveau, j’ai éprouvé une grande joie et en même temps une surprise, quand pendant l’extase, j’ai reçu la réponse aux questions que personne ne connaissait. Ces questions étaient très sérieuses, elles m’inquiétaient, surtout celles qui concernaient le sacerdoce. Il me serait difficile de croire à ces mots aujourd’hui, et même que cet événement a bien eu lieu, mais ces mots ont été prononcés en présence de témoins et enregistrés sur une bande que j’ai gardée.  

Apres l’extase, la sœur Catherine est revenue à la vie, comme si elle se réveillait d’un sommeil profond. Elle a commencé à regarder autour d’elle, et à reparler de manière ordinaire. Cet événement a provoqué en nous une drôle d’impression, un sentiment sans précédent. Ensuite, nous avons fait une prière de remerciement, et nous avons chanté en honneur de la Vierge Marie et de Son Fils. Elle nous a béni dans une langue étrangère (apparemment en hébreu) et après s’être dit adieu, nous sommes repartis chez nous.  

J’ai visité deux fois la sœur Catherine avec mes paroissiens, quand nous allions en pèlerinage chez Notre Dame de Czestochowa. Beaucoup de fois mes paroissiens y allaient eux-mêmes, et ainsi un lien étroit entre la paroisse et Catherine s’est tissé. Dès qu’on y allait une fois, il était difficile de résister pour ne pas y revenir. Quelque chose nous incitait à y aller, ce quelque chose ne nous laissait pas tranquilles.

Les rencontres avec Catherine Szymon étaient toujours remplies de joie et de paix. Elles consolidaient la foi, l’humilité, la ferveur religieuse, l’honneur pour Dieu et la Vierge. Chacun qui repartait de là-bas, devenait une autre personne, la même, mais pas la même, changée, avec une nouvelle réserve d’énergie, de forces et de moyens aussi bien physiques que spirituels. On ressentait réellement l’action de la Grâce de Dieu.

Les conseils, les instructions, les avertissements et même les menaces pour sauver les âmes et le monde étaient un grand trésor.  

Les liens qui nous unissaient avec Catherine Szymon, devenaient de plus en plus forts, la reconnaissance pour tant de cœur, de bonté et de cordialité dominait. Ils ont réveillé un désir d’inviter la sœur Catherine dans notre paroisse et surtout pour la fête patronale de Ste Anne à Broniszow avec son hôte Madame Marta, et M et Mme Płonka. Catherine Szymon a accepté cette invitation avec joie en disant qu’elle voudrait bien venir chez nous et elle le ferait si seulement Dieu le lui permettait, mais elle a demandé à ce que la paroisse s’y préparât bien spirituellement, car autrement Jésus pouvait ne pas lui autoriser d’y aller.

Par expérience, j’essayais de préparer le mieux mes paroissiens à cette belle fête patronale et à la rencontre avec la stigmatisée polonaise Catherine Szymon. J’en informai mes paroissiens et je leur demandai de m’aider à tout préparer. On m’a informé par téléphone que les préparations de la visite allaient bien. Le jour de la fête patronale de la paroisse est arrivé. Il faisait beau et nous avions construit un autel dehors, car il y a avait beaucoup de gens. Beaucoup de prêtres sont venus et beaucoup de monde, comme jamais. Et pourtant, elle n’est pas venue. Comme il s’est avéré, une grande fièvre l’a obligée à rester au lit. 

Ayant un jour libre après la fête, je suis allé la voir et après l’accueil, j’ai exprimé ma tristesse et celle des paroissiens à cause de la maladie qui avait rendu impossible l’arrivée de Catherine et de ses hôtes chez nous à la fête patronale. Là, j’ai appris le reste des détails concernant cette maladie. On m’a informé que la fièvre était apparue à l’heure du départ, quand celle-ci fut passée, la température a disparu, et Catherine s’est de nouveau bien sentie, mais il était déjà trop tard pour partir. Cela montre l’action de Dieu. Quand j’ai exprimé mon regret à cause de l’impossibilité de sa venue, elle m’a répondu très catégoriquement et avec conviction, en me souriant : « comment, je n’étais pas là ? Je n’étais pas là ? Réfléchissez, s’il vous plait, rappelez-vous ». Je suis resté bouche bée pendant un moment, après j’ai réfléchi ce que cela pouvait dire. Enfin, j’ai eu comme une illumination, je me suis tout rappelé avec détails.

Je confessais pendant la fête paroissiale et un célébrant faisait la sainte Messe. Pendant la transfiguration, j’ai senti soudainement à côté du confessionnal une odeur magnifique, accompagnée d’une chaleur très intense, mais autre que celle des rayons du soleil. Tout a duré un moment et après tout a disparu. J’ai vérifié et il n’y avait personne à côté du confessionnel, ni personne autour.

Vendredi le 22 août 1986, allant à une réunion familiale, je suis allé voir Catherine Szymon, elle était très contente de cette visite d’autant plus qu’elle était gravement malade. Elle se plaignait d’une grande douleur dans la poitrine, elle respirait difficilement et elle prononçait les mots lentement. Elle disait que toutes les maladies se sont accumulées en même temps. Mais même si elle était très affaiblie, elle était souriante, très patiente et très calme. En général, elle était rarement en pleine forme, elle souffrait toujours de quelque chose, mais elle ne se plaignait jamais et elle servait les autres jusqu’au bout, jusqu’aux limites de la résistance. Elle traitait tout le monde avec une vraie bienveillance et une sollicitude, elle assurait toujours de la prière devant Dieu et la Vierge Immaculée.

Elle avait une grande estime pour le clergé, même si elle éprouvait beaucoup de mal, d’amertume, et même des larmes de la part de beaucoup de prêtres ce qu’elle mentionnait plusieurs fois. Elle répétait toujours que tout était pour Jésus et la Vierge Marie, pour la conversion des pécheurs et pour les âmes souffrant au purgatoire. Que bon Jésus ne s’en souvienne pas et qu’Il leur pardonne.

Depuis l’enfance, je n’ai pas eu de calme sur cette terre - disait Catherine Szymon. C’est ainsi, mais tout cela pour le bon Jésus et Marie. Le temps de mon départ arrive déjà, cela suffit, je voudrais déjà partir. Elle se souvenait : « J’ai déjà été au jugement, Jésus est venu, merveilleusement habillé, avec une couronne sur la tête, et à côté de Lui St. Jean, son disciple bien-aimé. Jésus m’a montré une sorte de tableau, sur lequel on voyait ma vie. Après, Il m’a fait une remarque, mais St. Jean m’a défendu et il a dit au Sauveur comment c’était. Jésus a regardé avec un sourire et Il a dit : « que ça soit comme ça ».

Ensuite, après une préparation et une prière, en présence de quelques personnes, entre autres Madame Marta et M et Mme Płonka, j’ai célébré la sainte Messe à l’intention de Catherine, à laquelle elle a participé, comme d’habitude, avec un plein engagement. Après la Messe, il y a eu un moment de remerciement et de prière. Ensuite, j’ai quitté la sœur Catherine Szymon pour partir dans ma famille à la noce de ma filleule. Je ne savais pas que c’était notre dernière rencontre. Je suis resté peu de temps dans ma famille, car le lendemain de la noce, c’est à dire le dimanche, après avoir célébré la sainte Messe à l’intention de mes compatriotes, je suis reparti avec mes deux nièces, Krystyna et Barbara Kubań, qui désiraient beaucoup  rencontrer Catherine Szymon. A l’église de Katowice, j’ai vu M et Mme Płonka à la Messe. A voir l’expression de leurs visages, j’ai compris ce qui était arrivé. Ils me l’ont confirmé - Catherine Szymon est décédée, elle est partie chez le Père, dimanche 24 août à 15h30. Nous sommes tous allés là-bas. Je l’ai vue à la maison, habillée dans des vêtements du 3e ordre de St. François. Elle était couchée sur le sol à cause de la chaleur. Pour la dernière fois et avec une très grande estime et piété, j’ai embrassé les endroits de ses plaies anciennes. Ses mains, comme d’ailleurs tout son corps, étaient froides, mais flasques, comme chez une personne évanouie. Les anciennes grandes croûtes de ses mains et de ses pieds ont commencé à se cicatriser et à disparaître.

J’ai appris de madame Marta que j’étais le dernier prêtre qui l’avait visitée avant sa mort et le premier qui est venu après son départ chez le Seigneur. Bien qu’elle m’ait prévenu de sa mort, car elle souhaitait partir, et elle nous en avait parlé plusieurs fois, j’ai vécu très douloureusement son départ. Je confesse sincèrement que sauf ma mère, je n’ai aimé personne sur la terre plus qu’elle. Moi-même je ne sais pas pourquoi, sans doute à cause de son humilité inconcevable, sa bonté, sa souffrance, sa bienveillance, sa simplicité, son humiliation que la vie ne lui a pas épargné depuis presque sa naissance, jusqu’à sa mort dont elle parlait plusieurs fois. Mais, surtout pour son intercession auprès de Dieu. D’ailleurs, il y avait quelque chose en elle, qu’on ne peut pas décrire, et qui attirait chacun de nous comme un aimant. Pour le comprendre, il faut le vivre et l’éprouver. Il semble parfois qu’elle n’avait rien, car elle était elle-même comme un hôte chez des gens bons et bienveillants. Pourtant, personne ne revenait de chez elle avec les mains vides au sens propre comme au figuré. Tout le monde recevait quelque chose. Le plus important était ce qui n’est pas toujours  saisissable et qui donne une joie extraordinaire et la paix, en nous renforçant pour la vie ultérieure.

Personne ne remplacera son manque, c’était une personnalité exceptionnelle avec un cœur d’ange, d’une bonté inépuisable, d’une patience héroïque, d’une piété difficile à atteindre, remplie de sainteté et de calme. De même et sans doute avec la même compagnie que pendant les visites de son vivant, mais pleins de douleur et de chagrin, quoique en accord avec la volonté de Dieu, nous avons célébré la sainte Messe pour la paix de l’âme de notre bien-aimée par-dessus de tout, sœur Catherine Szymon, une âme choisie par Dieu comme un outil pour sauver les âmes. Après la Messe, nous avons dit l’Angélus pour son âme et le chapelet de la Miséricorde Divine. Ensuite, pour faciliter aux fidèles la rencontre avec Catherine Szymon, on a décidé de la descendre du premier étage au rez-de-chaussée, dans la véranda. M et Mme Płonka, madame Marta et moi (je ne me souviens plus s’il y avait quelqu’un de plus), nous avons descendu la sœur Catherine dans un drap et une couverture dans la véranda et nous l’avons mise dans le cercueil.

En voilà quelques détails, je la tenais par le dos et la tête, son corps était froid, mais flasque comme chez une personne évanouie, ses ongles roses, son visage rose pâle comme dans le sommeil. En général, son corps sentait comme de la résine, sans aucun signe de mort. Je le sentais, je le voyais, je le touchais car je la portais et j’en témoigne parce que c’est vrai. 

Je confesse en tant que prêtre, qu’il m’est difficile de compter combien d’enterrements j’ai célébré et à combien j’ai assisté, mais jusqu’à présent, je n’ai jamais vu ni jamais entendu une chose pareille.

L’enterrement eut lieu le 28 août 1986, c’est à dire cinq jours après sa mort. Bien que le jour ait été désagréable, froid et pluvieux, des milliers des gens sont arrivés de tout le pays et de l’étranger pour dire adieux à leur bien-aimée et chère personne. Les prêtres eux-mêmes étaient 20 et beaucoup de religieuses. Le jour de l’enterrement j’étais plusieurs fois à côté du cercueil, et en lui faisant mes adieux pour la dernière fois, j’ai touché ses mains, elles étaient comme je ne les avais jamais vues chez les morts, avec ses ongles toujours blancs, ses mains froides, mais toujours flasques, souples et sans aucun symptôme de mort biologique. On ne sentait aucune odeur désagréable, tout au contraire (même si c’était le 5e jour après sa mort et il faisait très chaud). Ses anciennes grandes croûtes avaient disparu presque totalement, il en restait seulement quelques restes, les marques de ses anciennes plaies.

 

 

PERE religieux, p. Franciszek - Katowice

J’ai connu Catherine Szymon en décembre 1979 à Katowice, où je passais quelques temps chez mes amis. Je l’ai connue par l’intermédiaire de Teresa Malinowska, diplômée de l’Université Catholique de Lublin et actuellement religieuse de Notre-Dame de la Miséricorde Divine.

Pendant six mois avant ma rencontre avec Catherine Szymon, je priais Dieu pour pouvoir la rencontrer. J’avais alors 33 ans et cette année là fut décisive pour moi. J’ai reçu la Grâce Divine de conversion de la vie pécheresse que j’avais menée jusqu’à cette époque-là. J’allais à Katowice avec le sentiment de ma propre indignité. Car je devais rencontrer une personne extraordinaire de laquelle j’avais entendu tant de bien. Cette rencontre m’a énormément impressionné. Sauf nous, dans la chambre où était Catherine, il y avait quelques personnes. Nous avons parlé de différents sujets, mais essentiellement des questions de Dieu. J’observais la sœur Catherine, elle m’a surpris par son comportement. Elle était très gaie et souriante, parfois silencieuse. C’est nous qui parlions et elle écoutait. De temps en temps seulement, elle exprimait ses observations. On m’a donné à lire le message du Seigneur Jésus et de la Vierge Marie sur la menace contemporaine de l’homme par Satan et sur la maçonnerie juive. La sœur Catherine a confirmé son authenticité. On a discuté librement, tout était ordinaire, mais dans la chambre dans laquelle nous nous trouvions, on sentait une ambiance extraordinaire qui rayonnait de la sœur Catherine. Je ne sais pas combien de temps tout a duré, mais à un moment la sœur Catherine est entrée en extase et le Seigneur Jésus parlait. La voix de la sœur Catherine a changé de timbre. Son style de langage a changé aussi. Je me rappelle ces mots : « …Je suis Celui qui vous jugera »… Mes jambes se sont pliées et je suis tombé à genoux. Tous les autres dans la chambre ont fait pareil. Jésus parlait des souffrances qui continuaient, qu’Il était toujours cloué sur la croix par nos péchés. J’étais tellement impressionné que je n’avais pas bien mémorisé les problèmes abordés. Néanmoins, je me rappelle comment le Seigneur Jésus s’est adressé à un jeune qui était avec nous dans la chambre « qu’il Le suive et Le serve fidèlement… ». Comme il s’est avéré, cette rencontre a fait que ce jeune homme dont le prénom était Lucjan a décidé le lendemain d’entrer au couvent et il attend actuellement son ordination diaconale.

Après Jésus, le Père Pio est venu, il s’est adressé à nous qui sommes arrivés de Lublin avec un court enseignement évangélique. Il a terminé par un conseil, que nous offrions notre pèlerinage à Katowice dans nos intentions et après, il nous a bénis par les mains de Catherine Szymon.

Je me souviens d’un moment particulier, quand nous avons demandé à la sœur Catherine de bénir nos chapelets et médailles. Les plaies de Catherine Szymon émettaient un parfum de roses magnifiques qui remplissait toute la chambre et chacun de nous a éprouvé alors ce phénomène. Ces quelques heures que nous avons passées avec Catherine Szymon étaient pour moi comme un court instant.

Une chose particulière que je voudrais mentionner, fut ma discussion avec la sœur Catherine concernant ma vie future. Quoi faire ? Dois-je dans ma conversion fonder une famille ou choisir une autre voie ? Je reconnais que sur cette étape de ma vie spirituelle, je me penchais plutôt vers la fondation d’une famille, qu’autres choses. Catherine Szymon a dit brièvement : le couvent ! Je me rappelle que quand je l’ai entendu, j’étais agité par différents sentiments, c’est à dire une méfiance et aussi une opposition provoquée par la conviction de perdre quelque chose à quoi il ne fallait pas renoncer. Mais ce sentiment a disparu au fur et à mesure de mes fréquentes rencontres avec Catherine Szymon au profit de celui qu’elle m’avait exprimé premièrement. La sœur Catherine m’assurait de sa prière.

Le 16 octobre 1981, j’ai déposé la demande de résiliation de mon contrat, et le 23 novembre 1981 j’ai eu une autre rencontre avec Catherine Szymon à Katowice en présence d’une amie. Après cette rencontre, tous les deux, nous avons décidé de servir Dieu d’une manière plus parfaite - au couvent.

Le 24 novembre 1981, j’ai rejoint l’ordre des Dominicains à Poznan où j’étais pendant 10 mois au noviciat. Et mon amie est allée à la congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde Divine à Cracovie où elle y est jusqu’à présent. Quant à moi, je n’ai pas réussi chez les Frères Prédicateurs. Je l’ai pris comme la volonté de Dieu de quitter les murs des Dominicains. Le 7 novembre, j’ai dirigé mes premiers pas chez Catherine Szymon qui habitait à cette époque-là à Łaziska près de Wodzisław. Elle connaissait ma situation. Il ne fallait pas en dire beaucoup, elle savait juger sans faute. Je me rappelle que ce jour-là, à part moi, il y avait encore quelques personnes. Père Pio parlait au travers de Catherine Szymon, il a touché beaucoup de sujets douloureux de l’Eglise. Ce jour-là, j’ai obtenu, par la sœur Catherine, une bonne consolation pour mon âme chagrinée.

A chaque fois que j’étais chez Catherine Szymon, je me trouvais renforcé, comme si un nouvel esprit entrait en moi. Elle me donnait des indications pour accepter la volonté de Dieu, de prier profondément le Saint Esprit et de demander Jésus, la Vierge Marie et les âmes au purgatoire, et tout irait bien. Peu après, j’ai reçu la grâce d’entrer dans l’ordre de st. François qui avait son siège à Katowice. Je dois l’obtention de cette grâce Divine à Catherine Szymon.

Pendant mes études, le 30 juin 1985, mes supérieurs m’ont autorisé à rendre visite à la sœur Catherine avec le frère Wojciech. A cette époque-là, Catherine souffrait beaucoup, elle recevait des piqûres douloureuses. Quand nous sommes entrés dans sa chambre, la sœur Catherine dormait. Nous n’avons pas voulu la réveiller, et nous avons donc décidé de faire une prière en silence. C’est alors que j’ai été témoin d’un phénomène inattendu. Quand nous avons voulu quitter la chambre, la sœur Catherine est entrée en extase pendant laquelle st. Dominic Guzman nous a dit un enseignement et beaucoup de conseils précieux:

1. Nous devons recevoir la Sainte Communion agenouillés,

2. Nous devons faire tous les jours un examen de conscience en faisant surtout attention à ce que nous avons fait de bien ce jour-là,

3. Nous devons être obéissants et nous former dans la ferveur religieuse,

4. Nous devons prier le Saint Esprit, se réfugier auprès de la Vierge Marie, notre Grande Protectrice,

5. Nous devons rester fidèles dans le sacerdoce, car beaucoup de prêtres renoncent.

Après nous avoir bénis, Catherine était comme si elle continuait à dormir. C’est pourquoi nous avons voulu sortir inaperçus. Mais à ce moment-là, la sœur Catherine s’est réveillée, pleine de joie de nous avoir vus en nous demandant: « Pourquoi ne m’avez-vous pas réveillée? ». Nous avons commencé une conversation cordiale pendant laquelle Catherine Szymon nous assurait de son soutien par la prière et quand Jésus-Christ l’emmènerait de cette terre, elle nous soutiendrait de l’autre côté.

Catherine Szymon est pour moi sans aucun doute un instrument de Dieu par lequel Dieu m’a parlé. Grâce à elle, j’ai retrouvé ma voie dans la vie. Bien qu’elle fût illettrée, elle était si humble, que c’est à elle que se réfèrent les mots du Christ qui dit : «  Je Te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que Tu les as révélées aux enfants ».  (Mt. 11.25).

Catherine Szymon m’a incité à un amour plus grand pour l’Eglise et les prêtres, à la prière du rosaire, aux sacrements, et à l’amour pour Dieu et mon prochain.

 

PERE RYSZARD KUBASIAK  6 rue Wężyka, Cracovie

Par la présente, je déclare solennellement que dans le sentiment d’obéissance totale pour les décrets du pape concernant les cas (personnes) miraculeux, je soumets tout le contenu de ce courrier aux jugements de la Sainte Eglise Catholique à laquelle je veux montrer toujours et en tout lieu ma soumission et mon obéissance.

Voilà mon opinion sur Catherine Szymon.

Je connaissais cette personne depuis 1981, quand je travaillais comme vicaire dans la paroisse du Christ Roi à Leszczyny (un quartier de Bielsko-Biała). Avant de connaître personnellement Catherine, j’ai entendu beaucoup d’opinions positives sur elle. J’ai donc souhaité, au début peut-être par curiosité, connaître personnellement cette personne.

Pour la première fois, j’y suis allé avec des personnes du groupe de prière de la paroisse où je travaillais. Je fus accueilli très cordialement et avec une grande bienveillance. Je fus témoin d’une extase pendant laquelle il y avait aussi des paroles dirigées pour moi. C’étaient des paroles de compliment et de consolation (je ne me rappelle pas par qui). Les plaies sur ses mains et aussi le sang séché sur ses joues (les larmes de sang) et sur sa tête m’ont beaucoup impressionné. Je les ai perçus de façon très religieuse.

Après, je visitais Catherine à peu près une fois par mois ou tous les deux mois, et à chaque fois avec un groupe de la paroisse (jeunes, adultes). J’ai très souvent vu, pendant ces visites, du sang dans les endroits cités ci-dessus. Une fois, j’ai vu (sans possibilité d’illusion) des larmes de sang qui s’écoulaient de ses yeux. Beaucoup de fois, j’ai vu le sang qui s’écoulait des plaies sur ses mains. Plusieurs fois, pendant que je priais avec des gens sur le rosaire (partie douloureuse), je sentais une odeur forte et agréable. Et ce n’était pas une suggestion. Je me rappelle que, quand je voulais ressentir cette odeur, en appelant en quelque sorte ce parfum, je ne sentais rien. Ce n’est que quand je me suis concentré sur la prière que j’ai pu sentir l’existence de ce parfum qui passait. Les personnes qui m’accompagnaient, avaient des sentiments similaires. 

Dans la majorité des cas, pendant mes visites, je fus le témoin d’extases. Leurs contenus, comme il me semble, n’étaient pas en désaccord avec l’enseignement de l’Eglise. La pensée principale des extases était d’habitude un appel à la prière et à la pénitence, en tant que moyens pour sauver le monde. On y voyait les erreurs et le mal de ce monde et le besoin de conversion.

Digne du souvenir fut le jour de 1982 ( jour d’adieux avec un groupe de prière), où Catherine est venue me rendre visite pour la première fois. Elle a eu une extase qui en majorité concerna ma personne. Son contenu est enregistré sur une bande. Je pourrais dire beaucoup sur le sujet de Catherine Szymon. Elle s’est gravée dans ma mémoire de façon très positive en devenant un maillon important sur mon chemin de prêtre.

Ce sont mes souvenirs très raccourcis. Je ne veux pas devancer les évaluations et les opinions de la Sainte Eglise en Lui laissant l’évaluation totale de la vie de Catherine.

 

PERE ANDRZEJ POMIOTŁO - Nowe Miasteczko

J’ai écouté plusieurs fois des récits sur la stigmatisée polonaise Catherine Szymon de la bouche de ma voisine Maria Kuszka, qui allait la voir régulièrement. Ces récits me paraissaient invraisemblables. Leurs contenus dépassaient les possibilités de la connaissance humaine et se situaient au-delà de l’interprétation scientifique. En prenant ce problème de façon un peu sceptique, je le considérais comme un simple « bavardage de femmes ». Chaque proposition de ma visite chez madame Catherine rencontrait un refus de la part de ma voisine qui essayait par différentes façons de retarder cette visite. Je ne comprenais pas trop pourquoi, je pensais que c’était le résultat de quelque chose de mystérieux ou du cercle fermé des gens qui participaient aux rencontres avec Catherine Szymon. Je n’étais, peut-être, pas assez mûr à cette époque-là, pour comprendre tout ce qui accompagnait ces bizarres rencontres, comme il me semblait. Madame Catherine a changé de lieu d’habitation pour des raisons connues et c’est pour cela que malgré ma volonté, je n’ai pas pu rendre visite à celle sur qui j’en savais déjà beaucoup.

Cependant, mes rêves se sont réalisés. C’était un vendredi du mois de septembre de l’année 1975, je ne me rappelle plus la date exacte. Deux jours avant le voyage, madame Maria est venue chez nous et elle nous a proposé d’aller chez Catherine Szymon. C’était pour nous une nouvelle formidable. Ce qui était jusqu’à présent un récit, pouvait devenir réel. Madame Catherine habitait à cette époque-là dans une petite chambre d’un grenier à Pszczyna dans la région de Katowice. La maison se trouvait à côté de l’ancienne gare routière. Le matin, nous nous sommes présentés avec ma mère et madame Maria devant la porte de l’appartement de Catherine. Nous y avons rencontré deux femmes qui attendaient depuis quelques heures pour rencontrer Catherine, comme il s’est avéré après, elles venaient de Poznan. Avant de frapper, la porte s’est ouverte elle même, et une dame âgée est apparue sur le seuil. C’était l’hôte de Catherine Szymon. Cette dame nous a dit que Catherine demandait de faire monter seulement la mère avec son fils, futur prêtre, et Maria. Les dames arrivées avant nous, voulaient entrer aussi, mais on ne leur a pas autorisé d’entrer dans l’appartement. Quand nous sommes entrés dans la petite chambre, mes yeux se sont fixés sur un petit autel magnifique situé à côté du lit. Une femme âgée avec des plaies qui saignaient sur ses deux mains, était couchée dans le lit. Avant de me la présenter, je savais déjà que c’était Catherine Szymon. C’était une femme qui ne se différenciait en rien de beaucoup d’autres femmes à cet âge. C’était mon opinion superficielle. Nous avons pris du thé et du gâteau, mais c’est la discussion avec Catherine qui m’a donné la possibilité de connaître sa grande et extraordinaire personnalité. Elle était simple dans sa façon de faire et pauvre, mais en même temps elle était une source de richesse spirituelle. Pendant la conversation, elle était très modeste et réfléchie, loin de tout orgueil et de toute prétention, et en même temps cordiale et ouverte aux gens qui venaient la voir. Après notre discussion, elle a demandé à son hôte de faire venir les personnes qui étaient derrière la porte. A elles aussi, on leur a servi du thé et du gâteau. Catherine parlait avec ces femmes comme si elle les avait connues depuis longtemps. Comme nous l’avons appris ultérieurement, une de ces femmes a eu connaissance de l’existence de Catherine par quelqu’un et elle est arrivée depuis Poznan pour demander la conversion de son fils. Elle est venue avec sa fille. Nous avons parlé longtemps. On a senti dans cette rencontre un climat de chaleur familiale bien que nous soyons arrivés de différents coins de Pologne. Catherine nous parlait de ses expériences et de ses épreuves liées à ses plaies. Peu après, s’est manifesté le point culminant de notre, comme il me semble, rencontre exceptionnelle. Catherine s’est immobilisée dans un enchantement bizarre pour moi. Un calme indescriptible est apparu sur son visage et peu après la joie a couvert sa face. Elle a commencé à dire quelque chose, je ne comprenais pas trop ce qui se passait. Toutes les personnes rassemblées se sont agenouillées. Quelqu’un a dit « Catherine est en extase ». J’ai compris, après un moment, que Catherine ou plutôt son corps était devenu un instrument. La personne qui parlait au travers d’elle s’est présentée comme la Vierge Marie. Elle parlait du besoin de la prière continue et de la conversion continue du monde. Elle demandait d’arrêter la vague des péchés qui offensaient Son Fils. Elle a fait remarquer aussi la mission particulière et choisie de Catherine Szymon. Pendant que la Vierge Marie parlait, un parfum merveilleux et intense de violette a rempli la petite chambre. Dans Son expression, Elle a dirigé aussi une parole vers moi en disant « toi, jeune homme qui entreprends les difficultés du service sacerdotale, tu dois prier beaucoup, en récitant le Rosaire, car ton chemin ne sera pas si facile ». Peut-être ces mots étaient différents, mais le sens est resté le même. Il est difficile de transmettre aujourd’hui, après douze ans, exactement ces paroles. Après la Vierge Marie, Jésus-Christ parlait par la bouche de Catherine en montrant l’immensité de Sa Miséricorde qu’Il voulait donner à l’humanité et après, Il a accordé une bénédiction à toutes les personnes rassemblées. Cet état d’extase de Catherine a duré environ 2 h 30.

Ce que chacun a vécu, restera son secret, bien qu’on ait pu remarquer une partie des sentiments sur le visage des témoins de cet événement pendant la prière du Rosaire que nous avons récité ensemble.

Dans l’après-midi, je suis allé avec les personnes qui étaient chez Catherine, à Frydek, un village éloigné de quelques kilomètres de Pszczyna où Catherine a travaillé dans son enfance chez un fermier. Là-bas, quand elle était dans les champs, elle a eu une révélation de la Vierge Marie. On a voulu mémoriser ce fait en édifiant une statue magnifique représentant la Vierge Marie avec l’Enfant dans Ses bras. Pour des raisons connues, cette statue n’a jamais trouvé sa place à l’endroit qui avait été planifié tout au début. On l’a installée dans une des chambres de « ces fermiers » et on y a fait une chapelle. Dans cette chapelle, nous avons récité trois mystères du saint rosaire. Catherine n’a pas pu participer avec nous à la visite de la Chapelle de Frydek à cause de ses grandes souffrances, mais elle nous avait promis d’être avec nous de façon spirituelle. Pourquoi je parle de ce détail ? Parce que pendant notre prière, nous avons senti ce parfum de violette qui nous était connu, de manière aussi intense qu’au moment où la Vierge Marie parlait. L’hôte de Catherine qui était avec nous a constaté: « Catherine est avec nous ». Après son retour à Pszczyna, elle à demandé à Catherine si réellement elle était avec nous – elle a souri et elle a hoché la tête pour dire oui.

C’est de cette façon que s’est passé ma première rencontre avec Catherine Szymon, très riche en expériences. En retournant à Katowice, nous partagions nos impressions et il nous était difficile de trouver les réponses aux questions qui nous travaillaient après cette rencontre. J’ai dû attendre assez longtemps pour revoir Catherine Szymon. Les années passaient et moi, je ne trouvais pas le temps pour vivre de nouveau une telle rencontre. Malgré une invitation pour le Vendredi Saint de 1976, je n’y suis pas allé à cause de mes devoirs liturgiques que j’accomplissais pendant les offices des Pâques dans ma paroisse natale. Il faut dire que j’étais alors séminariste de la première année du Séminaire Supérieur Ecclésiastique. A chaque fois que je voulais aller voir Catherine, il y avait quelque chose qui m’en empêchait. Avec le temps, je l’ai un peu oubliée. De temps en temps, je recevais des nouvelles de Catherine dont je parlerai après. Comme je n’ai pas pu aller chez Catherine, elle est donc arrivée chez moi. C’était la veille de ma première Messe après mon ordination. Samedi matin le 5 juin 1982,  j’ai appris que dans l’après-midi j’aurais une visite agréable. C’était la visite de Catherine qui est venue avec son hôte dans notre maison. Une grande joie a régné alors ... Nous nous souvenions de notre première rencontre, nous avons parlé de différentes choses et franchement dit, je m’attendais à ce que Catherine me reproche de ne pas l’avoir visitée pendant toutes ces années. Tout au contraire, Catherine me donna des preuves de son indulgence profonde. Elle me fit l’impression d’avoir participé tout le temps dans ma vie, comme si elle était au courant de tout ce que j’avais fait pendant toute cette période qui s’est écoulée depuis notre première rencontre. A cette rencontre avant ma première messe, participaient mes parents, mes frères et mes sœurs, madame Maria et encore deux voisines qui ont entendu parler de Catherine autrefois et qui cherchaient une simple sensation. Elles sont venues pour chercher, avec une simple curiosité, la confirmation de tout ce qu’elles avaient appris auparavant. Elles attendaient le moment où Catherine tomberait en extase, comme si cela devait se faire à la demande. Comme leurs attentes ne se sont pas réalisées, elles ont quitté outrées notre maison en ne cachant pas leurs sourires ironiques. Peu après, Catherine s’est immobilisée et elle est devenue identique comme pendant notre première rencontre. Dans les paroles qui s’écoulaient de sa bouche, la Vierge Marie parlait cette fois-ci d’une grande responsabilité des prêtres de Son Fils. Elle a ajouté après qu’Elle avait l’intention de nous parler avant, mais la présence de personnes indignes a fait qu’Elle ne nous parla qu’à ce moment-là. Les paroles de la Vierge Marie étaient accompagnées de ce parfum magnifique de violette. Après, le Christ a parlé en faisant remarquer le besoin d’une prière continue pour les prêtres et surtout pour ceux qui ont perdu l’essentiel de leur sacerdoce. Père Pio parlait aussi.

Je vous fais remarquer que je ne cite pas les paroles de la Vierge Marie et du Christ à la lettre. Je ne me souviens pas comment elles étaient mot à mot. Quand Catherine s’est réveillée, elle ne savait pas ce qui s’était passé. Notre rencontre arrivait à sa fin et Catherine m’a demandé de lui accorder la bénédiction ce que j’ai fait en lui donnant une petite icône. J’ai souhaité qu’elle participe à ma joie et qu’elle reste pendant la célébration de ma première Messe, mais un voyage important ne lui a pas permis d’y participer.

Notre troisième rencontre a eu lieu en août 1986 à Kostuchna, mais Catherine Szymon venait de décéder. C’était la rencontre avec ses dépouilles terrestres, mais en même temps cette rencontre confirmait notre espoir que Catherine nous avait laissé une tâche que nous devions réaliser jusqu’au bout, sans regarder en arrière ni sur les cotés, même si cela ne serait pas facile.  

 

REFLEXIONS DE MES PROCHES APRES LA RENCONTRE AVEC CATHERINE SZYMON

Comme je l’ai mentionné avant, mon contact avec Catherine Szymon s’est rompu pendant sept ans. Mais ma sœur, ma mère et mon neveu n’ont pas perdu le contact avec Catherine. A chaque fois qu’ils revenaient de chez elle, ils m’inondaient de nouvelles et ils partageaient avec moi ce qu’ils avaient vécu. Il m’est difficile de donner des dates exactes, je me limiterai donc à situer ces événements dans la période de temps entre 1975 et 1982.

Leurs rencontres avec Catherine avaient lieu dans un climat identique à celui que j’avais décrit un peu avant. La seule différence est que je n’étais pas là et les conversations avec Catherine ne concernaient que les personnes qui étaient présentes. Après une de ces visites, ma mère m’a raconté comment elle avait voulu essuyer le sang des plaies de Catherine pour en garder un souvenir. Avant de partir de la maison, maman s’est préparé un tampon qu’elle voulait emmener avec elle. Malheureusement, le tampon est resté à la maison sans que maman s’en aperçoive. Après son arrivée sur place, elle a voulu réaliser son intention, mais Catherine l’a prévenue en disant que maman avait voulu prendre son sang en souvenir, mais elle avait malheureusement oublié le tampon qui était resté sur la table à côté d’un vase. Ces paroles se sont confirmées quand maman est rentrée à la maison. En effet le tampon était sur la table, à côté d’un vase. Catherine lui a offert donc un autre tampon avec son sang qui fut soigneusement conservé pendant des années et qui émettait ce parfum miraculeux dont j’avais parlé avant en partageant mes impressions après mes rencontres avec Catherine.

C’était après une autre rencontre de ma mère avec Catherine Szymon. Maman vivait une certaine inquiétude avant de rencontrer Catherine à Pszczyna. Dans notre maison, dans un endroit particulier il y avait une vieille croix abritée sous une cloche en verre qui avait plus de cent ans. Chacun de nous, mes frères, ma sœur et moi, nous souhaitions devenir son propriétaire, mais la croix était une et nous étions quatre. Ma mère est une femme douce et juste. Elle ne voulait blesser aucun de nous, d’autant plus qu’elle nous traitait tous de la même façon en nous aimant avec le même amour. La visite chez Catherine a dissipé tous ses doutes. Elle a entendu de sa bouche les paroles suivantes : « Mère, cette croix qui est dans ta maison, donne-la à celui qui est le plus près de l’autel ». Il faut que je dise que je n’étais pas encore prêtre. Aujourd’hui, en me souvenant de cet événement ou plutôt de ces paroles avec la perspective du temps passé, il me vient une question : est-ce que Catherine savait déjà que ce séminariste, encore sans soutane se transformerait en un prêtre ? Je n’ai jamais trouvé la réponse à cette question, bien que je l’aie posée directement à Catherine la veille de ma première Messe. En réponse, elle a sourit avec une bonhomie et je n’ai plus attendu la réponse avec des paroles.

... Plusieurs fois, ma sœur et son fils qui était adolescent à cette époque-là, ils écoutaient nos conversations sur les rencontres formidables avec Catherine Szymon. Ma sœur prenait ces histoires avec un certain scepticisme. Mais son fils se montrait plus intéressé par ces événements. Ce garçon a perdu un œil pendant un jeu dans son enfance. Cela a laissé une trace dans son psychisme. Il fuyait ses compagnons du même âge et il choisissait la compagnie des adultes. Ses parents s’en inquiétaient. Il a toujours voulu aller voir Catherine en connaissant par nos récits sa personnalité et surtout ses valeurs. Un jour, il est allé voir Catherine avec ma mère, ma sœur et madame Maria. Cette rencontre n’est pas restée sans écho. Le garçon est revenu comme s’il était transformé. Il s’est débarrassé de ses complexes ce qui a donné de la joie à ses parents et à nous. En se confiant à moi, il parlait avec un grand enthousiasme de ce qu’il avait vécu chez Catherine, comme elle lui avait montré la puissance de la prière et la valeur du changement intérieur. Désormais, le garçon a commencé à prier régulièrement et fréquenter l’église de plus en plus souvent. J’ai remarqué un changement pareil chez ma sœur...

... Cet événement a eu lieu pendant les vacances d’été. Ma sœur et son fils sont partis en vacances méritées dans un village Górno, dans la région de Rzeszow, éloigné de 350 Km de leur domicile, à Katowice. Une nuit, le garçon s’est réveillé et il était bizarrement inquiet ce qui a réveillé ma sœur. A la question de sa mère de ce qui se passait, il a répondu : « Maman, ne vois-tu rien ? Pourtant, madame Catherine est assise là-bas et elle me menace avec son doigt, parce ce que je n’ai pas fait ma prière aujourd’hui ». Le garçon s’est levé et il a commencé à prier avec ferveur.

La personne de Catherine Szymon m’a toujours fasciné, elle était et elle sera pour moi toujours un mystère exceptionnel. J’en suis conscient que mon témoignage n’est qu’une reconstruction incapable de ce que j’avais vécu moi-même et ce que mes proches avaient éprouvé.

     Je n’ai pas pu me taire au sujet de celle à qui je dois autant. Mon ami, le père Jan Czekaj m’a confirmé dans cette conviction et c’est de son inspiration que j’ai décidé d’écrire mes souvenirs.

Je n’y cherchais ni une sensation douteuse ni une glorification excessive de Catherine Szymon, mais j’ai présenté ce que j’avais éprouvé moi-même pendant les rencontres avec elle et ce qu’ont éprouvé mes proches. Que ces mémoires soient un témoignage donné sur celle à qui on a confié une si grande et magnifique mission.

 

PERE religieux - Katowice

J’ai visité la sœur Catherine Szymon 5-7 fois à son domicile à Kostuchna, pendant mes études au séminaire. Deux fois, j’ai été le témoin d’une extase. Ces rencontres étaient importantes pour moi. Je les appréciais et je les apprécie toujours, car chacune était pour moi un renforcement particulier dans ma foi et sur la voie de ma vocation religieuse.

Les paroles de la sœur Catherine, entre autres « tu seras un bon prêtre », avait un pouvoir exceptionnel et elles étaient vraiment un appui surtout dans les moments difficiles. Je le sens clairement. 

Je venais voir la sœur Catherine volontiers, parce que je rencontrais en elle une personne de grande foi. Une fois si profonde qui ne se rencontre même pas dans les milieux appelés spécialement à la cultiver. Et en même temps c’était une personne d’une simplicité particulière, remplie d’humilité, consciente de ses faiblesses et luttant avec elles héroïquement jusqu’au bout. Elle était profondément équilibrée et remplie de la Paix de Dieu.

Il me semble qu’une telle Paix ne peut être atteinte que par l’obtention fréquente des Sacrements et après des années de prières intenses et profondes qui nous unissent avec le Christ. Elle était, selon moi, irréprochablement honnête, comme est honnête chaque personne qui souffre beaucoup. Elle s’était totalement donnée à l’Eglise. Tout en étant pleine de respect pour le clergé, elle était peinée pour le mal qui s’y était glissé.

 

PERE MARIAN WIĘCKOWSKI Oblat - Katowice

Madame Catherine Szymon. Qu’est-ce que je pourrais dire sur elle ? Pas beaucoup de choses. Je l’ai connue par l’intermédiaire de monsieur Stanisław Płonka qui vivait à Katowice. A cette époque-là, j’étais vicaire à Katowice - Koszutka. Je ne sais plus exactement, mais c’est à peu près vers la fin de l’année 1978 ou 1979 que monsieur Płonka m’a emmené chez madame Catherine à Kostuchna.

Comment cela s’est-il fait ?

Je ne la connaissais pas avant et je n’avais jamais entendu parler d’elle. Tout simplement, quelque temps avant, il y eut lieu un pèlerinage de la paroisse de Katowice - Koszutka à Kodyn, organisé par le père Kop. A ce pèlerinage, à part moi et d’autres personnes, participait aussi monsieur Płonka, qui était de notre paroisse. Pendant le pèlerinage il parlait beaucoup de Catherine et encore d’un monsieur (de Silésie) ? Le personnage de Catherine m’a intéressé. A cette occasion, j’ai connu monsieur Płonka, j’ai appris où il habitait et aussi je l’ai questionné sur madame Catherine. Je n’étais pas obligé de lui poser trop de questions, car monsieur Płonka en disait tant qu‘on ne pouvait que l’écouter. Je suppose aussi que pour beaucoup de monde Catherine était connue. Mais pour moi, c’était la première fois que j’entendais parler d’elle. J’ai parlé personnellement avec lui pendant le pèlerinage, et je lui ai même proposé de me la faire connaître.  

Je n’avais jamais entendu ni jamais eu l’occasion de voir une personne qui portait des stigmates, d’où ma curiosité pour la connaître. Il m’a promis de venir un jour au presbytère et de m’emmener chez madame Catherine. Et ce fut ainsi. Monsieur Płonka m’a proposé d’aller chez madame Catherine. Pendant la route, il parlait tout le temps de madame Catherine et moi, j’écoutais.

Quelle fut ma première impression?

Kostuchna. Une maison avec un étage et au premier étage, dans une chambre décorée avec différents tableaux et des statues, était assise sur un canapé une dame. Elle avait plus de soixante-dix ans. Elle était habillée en costume silésien – un costume de la maison. Combien de personnes étaient-là, je ne sais plus, il y en avait quelques unes, mais pas grand monde. Catherine logeait chez madame Marta (je ne la connaissais pas non plus avant). Madame Marta savait aussi beaucoup de choses sur Catherine, ce que j’ai pu remarquer avec le temps. Monsieur Płonka m’a présenté, il a dit que j’étais un prêtre de Katowice, un Oblat, etc.

Madame Catherine m’a accueilli avec plaisir. Elle parlait volontiers en racontant ce qu’elle avait vécu. Au début, j’ai dû m’habituer à son parler (patois) pour comprendre ce qu’elle disait. Elle parlait aussi de ses stigmates, quand elle les avait reçus (j’en ai vu seulement sur ses mains). Pendant les conversations avec elle, monsieur Płonka et madame Marta inséraient souvent leurs avis. Madame Catherine était une femme silésienne simple et modeste qui ne se différenciait par rien. Parfois, elle se plaignait de tout le mal qui lui a été fait, mais sans aucune méchanceté. 

Ma première impression était positive et ainsi elle l’est restée jusqu’au bout. Quant à ses stigmates, je les laisse aux médecins et à ceux qui s’y connaissent. Cependant, je ne crois pas qu’elle pouvait se les faire elle-même : combien de temps pourrait-on ? Par la suite, je venais assez souvent, au début pour être là, et après avec la Sainte Communion – on me l’avait demandé – parce que le curé local n’était pas trop bien disposé avec madame Catherine. Je venais avec la sainte Communion de Katowice. Monsieur Płonka me conduisait et parfois monsieur Kramarczyk, un chauffeur de taxi qui l’a connue plus tard, en partie par mon intermédiaire. Quand je ne pouvais pas ou que je ne voulais pas, le père Gazela, aussi de Katowice - Koszutki, venait avec la Sainte Communion. Je considérais qu’il fallait aussi donner l’occasion aux autres. Je n’ai jamais poussé personne à y aller ni persuadé d’y croire. « Si tu veux, vas-y, vois et donne ton opinion ». Je n’ai jamais discuté sur ce sujet : « si tu veux, vas voir toi-même comment c’est ». Un jour le père Gazela y est allé, il s’est emballé, mais après un an, il a quitté Katowice et je suppose qu’après, il n’est plus jamais allé revoir madame Catherine.

Madame Catherine était souvent en extases pendant lesquels différents saints, mais aussi le Seigneur Jésus et la Vierge Marie parlaient au travers d’elle. Pendant notre première rencontre, il n’y a pas eu d’extase. Par contre, il y en a eu pendant les rencontres suivantes.

Comment cela se présentait-il ?

Madame Catherine parlait ou priait avec les autres et d’un seul coup, elle se déconnectait, le regard fixé sur un endroit, elle commençait à parler. Elle parlait des prêtres, de la réception de la sainte Communion à genoux et non debout. De ne pas manger trois heures avant la Communion. Que les gens doivent corriger leurs vies, sinon ils seront punis. Je n’ai rien remarqué de suspect ou en désaccord avec l’enseignement de l’Eglise, il me semblait, car je n’ai pas étudié les énoncés. Quant aux extases, j’en fus témoin de quelques uns, combien j’en ai vu, je ne sais plus aujourd’hui. Disait-elle quelque chose de moi ou à moi ? Oui. Avant tout, elle parlait de la construction de la nouvelle église de Frydek. Elle disait que c’était à moi de la construire. Elle le répéta plusieurs fois, une fois que j’étais avec eux, c’est à dire avec madame Catherine, madame Marta et monsieur Płonka à Frydek (en hiver). Je ne savais pas comment l’exécuter et je ne sais toujours pas comment j’ai pu le faire. Le premier obstacle était l’endroit qui se trouvait sur le territoire du diocèse de Katowice. Il fallait donc l’accord de l’évêque Monseigneur Bednorz. Madame Catherine parlait avec lui en présence de madame Marta et monsieur Płonka. Ils ont mentionné ma personne, mais il n’y a pas eu de réaction de sa part. Pour moi, il ne me convenait pas d’en parler, car il m’aurait répondu - en quoi cela te concerne - ou encore pire. D’autant plus, que son opinion sur madame Catherine n’était pas la meilleure au début. Après, il a changé, mais, je suppose qu’il n’en était jamais persuadé jusqu’au bout. Il se mettait plutôt de côté. Mon affaire est devenue d’autant plus impossible, quand en 1982 je fus transféré à Wrocław, et après, en 1983, à Święty Krzyż. Je venais voir madame Catherine plus rarement, deux à trois fois par an. C’était loin. Il me manquait des opportunités. Ainsi, je n’ai pas eu l’occasion d’être près d’elle juste avant sa mort. Je n’ai pas connu non plus son opinion au sujet de Frydek et de moi même. On a commencé à construire l’église. L’évêque y a envoyé un prêtre encore de son vivant.

Et maintenant quelques mots liés à sa mort et à son enterrement.

Cette année-là, mes vacances ne s’annonçaient pas très bien. Je supposais que dès que j’aurais du temps libre, je visiterais madame Catherine. Après, j’ai appris qu’elle était allée à Łaziska. En août, je suis parti quelques jours chez mes parents. Je suis revenu le 25 août et la lettre de monsieur Ożóg m’attendait – avec une petite mention « priez, s’il vous plaît, madame Catherine est gravement malade ». Dans l’après midi, j’ai reçu un télégramme que madame Catherine était décédée. 

Je suis allé pour l’enterrement. Les gens que je connaissais de Huta Szklana m’ont emmené. La météo était mauvaise, il a plu presque tout le temps. En étant à la maison, j’ai remarqué que les stigmates de ses mains se cicatrisaient.  Après la chute des croûtes, la chair était un peu différente. Comme c’est d’habitude quand quelqu’un a une croûte et qu’elle commence à cicatriser. Malgré ce mauvais temps, il y avait beaucoup de monde. Tous sont entrés dans l’Eglise. Après l’enterrement et le déjeuner, je suis revenu chez moi.

 

PERE TYMOTEUSZ - Z.P. - Brdów

J’ai rencontré Catherine Szymon, la stigmatisée et mystique polonaise qui avait le charisme de la souffrance et le don de lire dans les consciences humaines, dans la période comprise entre le 18 septembre 1983 et le 9 août 1986. Je me suis construit grâce à son attitude et à ses vertus comme l’humilité, la prudence, l’amour, et la miséricorde envers les gens qui la visitaient, et surtout envers les pécheurs et les âmes souffrantes au purgatoire, pour lesquels elle priait toujours sur le saint rosaire et le chapelet de la Miséricorde Divine, en contemplant la Passion de Jésus sur le Chemin de Croix (qui était au-dessus de son lit). Dans la conversation, elle était très réservée. Elle ne disait rien sur elle et quand un prêtre lui posait une question sur sa vie, elle lui répondait brièvement et très humblement. Elle disait qu’elle n’était qu’une servante inutile du bon et miséricordieux Seigneur Jésus qui souffrait beaucoup, et de la Vierge Marie.

Pour la première fois, j’ai rendu visite à Catherine Szymon qui habitait à Kostuchna près de Katowice, le vendredi 18 novembre 1983 à 15 h. Pendant cette visite ses stigmates saignaient et elle eut une extase pendant laquelle le Seigneur Jésus parlait. Quand Catherine Szymon était en bonne santé, elle allait souvent en pèlerinage au Sanctuaire de Notre Dame.

Le dimanche 8 juillet 1984, elle est arrivée à une fête paroissiale en l’honneur de Notre Dame, Patronne des Familles de Żarki.  Elle a participé à la messe solennelle de midi, et après, elle a eu une rencontre avec un père, des frères et des sœurs à Leśniów.

Catherine Szymon est venue pour la première fois au Sanctuaire de Notre Dame Victorieuse de la bataille de Grunwald à Brdów le vendredi 24 août 1984 à 11 h. Elle priait de tout son cœur dans l’église et après, dans une salle, elle a eu une extase, pendant laquelle la Vierge Marie parlait.

Deux semaines avant sa mort, Catherine a encore fait un pèlerinage à Brdów pour se recueillir devant Notre Dame à l’occasion du 350ème  anniversaire de l’arrivée de cette icône miraculeuse de Notre Dame à Brdów comme un don du roi Władysław Warneńczyk, le fils de Władysław Jagiełło. Le lendemain, samedi 9 août 1986 à 12h15, après l’Angélus, elle est repartie de Brdów pour aller à Licheń Stary.

A la mi-juillet 1986, pendant une extase de Catherine, la Vierge Marie a dit « que les prêtres célèbrent au moins une sainte Messe deux fois par semaine chez Catherine malade, pour l’amélioration de sa santé, et que les autres jours on lui apporte la sainte Communion ». Les saintes Messes et les saintes Communions l’ont renforcée beaucoup et lui ont donné de la force dans les souffrances et le rétablissement de son corps.

Quand en juillet 1985, Catherine était gravement malade, après avoir célébré cinq saintes Messes chez elle, elle a récupéré des forces et la santé du corps. Mais Catherine souffrait le plus spirituellement et physiquement quand de mauvaises personnes venaient la visiter. Les gens moralement mauvais l’affaiblissaient et l’épuisaient. Pendant des examens médicaux, des spécialistes ophtalmologues ont constaté que Catherine avait des croix à l’intérieur de ses yeux. Un professeur de médecine, Monsieur Kokot a dit: « Ce ne sont pas vos yeux ». Catherine lui a demandé « Monsieur le docteur, mais de qui donc ai-je les yeux » ? «  Vous n’avez pas vos yeux, parce qu’il n’y a que des croix à l’intérieur. Vous ne les voyez pas, mais nous les voyons à l’aide des verres grossissants » (selon l’expression enregistrée sur une bande magnétique). Une autre fois, Catherine Szymon raconta que quand elle travaillait dans sa jeunesse à Pszczyna : « un jour, j’allais à l’église pour la sainte Messe. Sur la route un jeune homme m’a rejoint et il me donnait beaucoup d’argent. Il m’a dit : tu es une pauvre fille, donc il va te servir, mais est-ce que tu voudrais être ma femme ? Je lui ai répondu : Depuis longtemps, j’appartiens toute au Seigneur Jésus et à Notre Dame et je n’ai pas besoin de ton argent, et ainsi nous sommes arrivés à l’église. Il m’a demandé : à quel endroit vas-tu prier dans l’église? J’ai répondu auprès de l’autel. Il a dit : je serai sous la chorale, dans le vestibule, là où on entre à l’église. Ce jeune homme a fortement tapé avec son pied le carrelage devant l’église que de grandes étincelles se sont dispersées et à ce moment-là il a disparu d’un seul coup (description d’une bande magnétique). C’était Satan. 

Connaissant Catherine Szymon, je peux constater sans aucun doute, qu’il est impossible à ce qu’elle ait falsifié ses stigmates, les ait grattés, ou les ait poinçonnés.

 

 vcr_up_1.gif

img5.gif