LA STIGMATISEE POLONAISE CATHERINE  SZYMON

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Messages importants pour le monde entier

STENOGRAMME DU FILM MATRE

ET CATHERINE  

QUI ETAIT CATHERINE SZYMON? 

ENFANCE

UNE RENCONTRE EXTRAORDINAIRE   

 

STIGMATES  

Livre sur Catherine Szymon  

Témoignages des hôtes 

 

Conclusions – méditations

  Témoignages d’autres personnes

Catherine Szymon a passé toute sa vie en Silésie, région où les mineurs travaillent dur depuis toujours pour extraire le charbon.

Ceux qui y habitent et y travaillent sont connus pour leur grande ferveur religieuse, très bien illustrée par le vieux proverbe polonais: "Sans Dieu, ne franchis pas mon seuil"

Beaucoup d'entre eux ont entendu parler de Katarzynka. Seuls quelques uns l’ont connue personnellement.

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 Małgorzata Piksa de Studzienice nous dit:

« J'ai connu Catherine dès ma petite enfance. Je l'ai toujours connue modeste, avec son chapelet, souriante, toujours sereine, elle disait à chacun: ne vous disputez pas, vivez toujours en bonne intelligence, souriez toujours. Et c'est comme cela que je la connaissais, modeste, pure, elle souriait à tout le monde, aux vieux, aux jeunes et aux enfants. Elle était toujours disponible ».

 Vous pouvez voir ce témoignage dans le film

 

  

 Maria Kuszka nous dit:

« C’était une femme très honnête, très bonne. Elle m’a beaucoup enseignée. Les retraites auxquelles j’ai participé ne m'ont pas appris autant qu'elle. Pour nous, elle était un exemple à suivre, elle n’épargnait pas ses forces. Chaque jour elle allait à pied à l’église de Pszczyna qui était à 7 kilomètres, sans se préoccuper des intempéries, d'un quelconque véhicule, elle allait toujours à pied ».

 Les souffrances de Katarzynka s’intensifiaient toujours pendant le Carême. Elle souffrait de façon particulière avec son Maître.

 

« C'était pendant une Semaine Sainte qu'elle est tombée trois fois. Juste comme Jésus. Ses blessures s’ouvraient beaucoup. On voyait une grande douleur, son visage devenait très pâle. Le sang s'écoulait là où Jésus portait sa couronne d’épines. Sa peau sécrétait un sang affreux. Plus tard ce fut l’agonie. Je préfère omettre cette description, parce que cela me donne beaucoup de peine. Je n’oublierai jamais ce moment-là, comment ça s'est passé et ce qui s'est

passé. Cela a duré longtemps. Cette sueur, ses prunelles comme si elles craquaient, ces larmes qui s’écoulaient. Cet état a duré environ 20 minutes comme si elle se trouvait en dehors du monde. Je pensais qu’elle ne reviendrait plus à elle ». 

 Vous pouvez voir ce témoignage dans le film

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 Krystyna Bem nous dit:

« J’avais l’intention d’entrer au couvent et pour cela j’assistais souvent à la messe et aux offices du Saint Sacrement.

C'est là que Catherine a attiré mon attention par ses séjours fréquents à l’église, sa contemplation, son attitude de pénitence. Elle était toujours agenouillée. Elle était déjà à l’église quand j’arrivais et encore là quand je sortais. Elle avait les yeux fixés sur le Saint Sacrement. Le plus souvent je la voyais avec son chapelet à la main ».

 Vous pouvez voir ce témoignage dans le film

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 Maître Karol Kolba de Bielsko Biała nous dit:

« Catherine était un vrai émissaire, une messagère du ciel pour les temps actuels. Dotée du charisme de la souffrance et de la prière, elle savait attirer les gens, bien qu'elle ne le voulût pas. Je crois qu’elle possédait un aimant intérieur, un aimant d'amour et d’humilité qui attirait tout le monde vers elle, c’est-à-dire tous ceux qui savaient bien lire les signes du temps.

La vraie mission de sœur Catherine était la prière du rosaire. Il est remarquable qu’une personne qui pratiquement ne savait ni lire ni écrire, savait, avec son rosaire, conquérir les âmes qui s’attachaient à elle.

À ce moment nous pensons aux mots de l’Évangile selon Saint Luc que Jésus Christ a adressé à tout un chacun :

Aux douaniers : "Ne percevez rien au delà de ce qui vous a été donné".

Aux soldats : "N’opprimez pas et contentez-vous de votre solde".

Et Catherine nous a transmis les mêmes mots : "Sois content de ce que tu as, ne désire pas les biens matériels, de façon à ce qu'ils tuent ton esprit".

D'une certaine façon, elle parlait comme Saint Jean Baptiste, la voix de celui qui crie dans le désert.

C’est bien dommage que nous ayons dû dire adieu à Katarzynka, mais je crois que cette mission qu'elle nous a confiée, nous essayons de la développer en propageant ses pensées et ses paroles. Nous croyons que nous réussirons à attirer une foule de gens qui sont loin de Dieu, loin de la vraie pensée et des actions chrétiennes ».

 Vous pouvez voir ce témoignage dans le film

 

ZYGMUNT ĆWIEK - WARSZAWA

Mes pèlerinages chez sœur Catherine et les grâces obtenues par son intercession ont commencé à Czestochowa. En attendant le train pour Varsovie, une de mes connaissances m’a proposé un voyage chez sœur Catherine. J’ai accepté volontiers. Cet homme est jusqu’à présent mon meilleur ami. Sûrement, ce n’était aucun hasard ni concours de circonstances. Au sujet des grâces du Ciel il n’y a pas de hasard. Pourtant, ce monsieur aurait pu ne pas être à Czestochowa à ce moment-là ou il aurait pu ne pas me le proposer. Nous avons fait ensemble de nombreux pèlerinages et nous avons emmené des groupes importants de gens avec nous.

La quantité des grâces obtenues par l’intercession de Catherine était énorme. Je ne sais même pas par quoi commencer. Une des premières que je ressens jusqu’à présent, est la présence continue de Dieu et de Sa Mère, la Vierge Marie. La personne qui vit toujours avec cette présence, qui en est sûre et consciente, pèche rarement. C’est une grande grâce. Grâce à cette présence, mes prières, ma participation à la Messe et mes adorations du Saint Sacrement ont pris une autre valeur. L’homme sent la présence vive de Dieu en lui-même, bien qu’il ne la voie pas. J’ai éprouvé cette présence Divine beaucoup de fois chez sœur Catherine, pendant ses extases, où le Ciel descendait sur la terre. Là-bas, j’ai appris à prier et ma foi s’est renforcée. Mes affaires, aussi bien celles de l’église que personnelles, parfois inexplicables de façon humaine, sont dues dans une grande mesure à sœur Catherine dont la présence est toujours vive en moi. Grâce à elle, j’ai connu beaucoup d’amis bons et dévoués. Quand je suis allé chez sœur Katarzynka à Katowice, le 19 août 1985, après sa longue maladie (elle dura environ 4 mois), je l’ai vue en grande joie et bonne santé, ce qui fut pour moi une grande surprise. Toutes les maladies l’ont quittée d’un seul coup. Et pourtant encore deux jours avant, son état était grave. Ce jour-là, St François a dit en extase, qu’il voulait que je fusse dans son Troisième Ordre et la Vierge Marie a dit, aussi en extase, qu’à cette époque-là, il fallait le plus de fidèles dans le Troisième Ordre de St François. Ce que j’avais entendu alors, m’a éclairé tous les doutes dans cette question et j’y suis resté fidèle.

Pendant les extases, nous avons reçu beaucoup de leçons. Le plus de la part du Seigneur Jésus, de la Vierge Marie, de Père Pio, des saints, mais aussi des âmes du purgatoire et même de notre Saint Père actuel Jean-Paul II. Parfois, nous nous sentions comme au jugement, quand Jésus nous disait comment nous étions et comment nous devrions être. Il nous donnait beaucoup d’exemples de la vie des saints et des Apôtres. Il y avait aussi des paroles très agréables, pleines d’amour et de miséricorde pour nous, quand Jésus nous disait que nous avions une grande grâce de la Couronne d’Epines sur Sa tête, que si nous L’avions vu, nos cœurs n’auraient pas supporté. Et ceux qui L’en avaient chargé, sont restés indifférents, car ils étaient non croyants. Il nous a dit qu’Il nous avait déjà aimés avant que nous soyons venus ici en pèlerinage, et qu’Il reconnaîtrait devant Son Père, tous ceux qui étaient venus avec foi et pénitence. Les paroles de Jésus : « vous qui êtes venus voir Ma fille, Je suis venu vous consoler et vous donner cette grande joie et cette bénédiction de Ma main qui est clouée sur la Croix et avec cette main enlevée de la Croix bénir ces enfants qui viennent ici ».

Une autre fois, Jésus ressuscité et miséricordieux est venu et nous a dit qu’Il ne nous abandonnerait pas, qu’Il nous recevrait tous. Il fallait seulement que nous fissions pénitence. Il a dit qu’Il nous regardait avec Ses yeux grands et miséricordieux et qu’Il ne nous quitterait plus. Encore une autre fois, Il nous disait: « Je ne peux pas vous quitter, Mes enfants ». Il l’a répété plusieurs fois.

Encore une autre fois, Jésus disait que si on allait continuer à méditer le rosaire tel que nous le faisions ici, nous irions tous au Ciel. Ces mots obligent et ils sont gravés pour toujours dans mon cœur. Cependant, il y en a eu beaucoup, mais je ne les cite pas tous ici, seulement quelques uns.  Il y eut aussi des grâces. Je voudrais citer encore les paroles de la Vierge Marie et du Saint Père Jean-Paul II au cours de la dernière année du séjour de notre sœur Catherine sur cette terre.

Le 14 janvier 1986, la Vierge Marie, Reine de l’Univers est venue avec l’Enfant Jésus sur Ses bras, avec les Anges et les saints : « Vous êtes arrivés de loin, fatigués. Offrez ce voyage comme pénitence pour vos péchés. Celui qui vit pour Moi et pour Mon Fils, ne peut pas avoir de péchés lourds, seulement légers, très légers. Le peuple sur la terre cède au mal, mais il doit faire du bien pour que vous alliez au Ciel et non aux enfers. Je descends du ciel sur la terre pour que vous soyez au Ciel. Je vous regarde pour que vous soyez contrits. Maintenant, il est le temps sur la terre pour la prière, la contrition, l’humilité, la correction de la vie, les bonnes actions et la récompense. Satan prend tout : les serviteurs fidèles, les enfants et les jeunes. Le monde est tombé dans l’orgueil. Est-ce que le peuple changera-t-il ? Il est arrivé le temps pour qu’il se corrige. La Pologne tombe. Et non seulement la Pologne, mais le monde entier. La Pologne sera sauvée, mais il faut plus d’humilité, plus de foi et d’amour sincère. Le monde des couples s’écroule. Et dans un couple, il faut de l’amour pour que les mères ne tuent plus leurs enfants. Comment se présenteront-elles, ces mères au jugement ? Leurs enfants vont appeler : « maman qu’est-ce que tu as fait, où sont mes yeux » ? Et le travail le dimanche et pendant Mes fêtes, le travail dans les champs. Ils travaillent comme s’il n’y avait pas de jours ouvrables. Même si vous possédiez le monde entier, mais si vous subissiez une perte dans votre âme, vous péririez.  Réfléchissez-y tant qu’il n’est pas trop tard. Les femmes s’habillent en pantalon, comment ? Comment cela sera au Jugement de Dieu ? Je vous avertis depuis des années et le peuple ne s’améliore pas. Vous périrez, personne ne restera sur la terre. Quand tu quitteras ce monde, je te demanderai qui es-tu, une femme ou un homme ? Je pleurs, Moi et Mon Fils, les Saints et les Anges. Tout le Ciel pleure les gens. Peuplez la terre, n’ôtez la vie à personne. Qu’est-ce qu’il y aurait si Mon Fils vous ôtait tout ? Souvenez-vous de tout. Je vous donnerai beaucoup de santé, mais il faut de la pénitence. Réfléchissez, il est le temps. La Mère de Dieu pleure, Elle s’inonde de larmes. Comment puis-Je ne pas pleurer ? Peu d’âmes vont au Ciel, la majorité va en enfer. Je viens du Ciel pour vous défendre. Le Ciel est pour chaque âme. Je ne peux pas faire plus pour les gens. Le peuple ne voudrait qu’écouter les messages du Ciel et ne rien faire. Il faut faire, il faut mettre en action ce que vous entendez du Ciel. Je viens ici, Moi, Mon Fils et les Apôtres. Ne péchez plus jamais. Tout est court sur la terre et là-bas il y aura la joie infinie. Que votre cœur s’élève et rayonne jusqu’au Ciel. Vivez avec la vérité, vous êtes nés de la vérité. La bénédiction de l’Enfant sur les bras par la Mère de Dieu et Jésus. Chaque mère doit bien élever son enfant, le baptiser. Un enfant sans baptême, ne peut pas être au Ciel. Il faut le baptême pour que le prêtre puisse mettre les Huiles Saintes avant de quitter ce monde. Qu’il n’y ait pas de tristesse. Le monde cède à satan. Il faut avoir la foi forte, se confesser, recevoir les sacrements pour que le Ciel ne pleure plus. Convertissez les uns les autres.

La Mère de Dieu pleure beaucoup maintenant ... vous devez faire un examen de conscience de toute votre vie. Ils reçoivent la sainte Communion debout. Les prêtres La donnent debout. Qu’est-ce que font Mes serviteurs ? Pourquoi mes serviteurs célèbrent-ils la Messe tournés le dos au tabernacle ? Le prêtre doit être concentré pendant la célébration de la Messe et non ainsi, il regarde les gens et il se disperse, qu’est-ce qu’ils font ? Ils ont mis les Tables du Seigneur, des tabernacles dans les autels latéraux. Ils donnent la sainte Communion sur la main. Comment Moi et Mon Fils, ne devons-nous pas pleurer ? Après, ils viendront au Jugement, ces serviteurs fidèles et alors ils pleureront, mais il sera déjà trop tard. Le prêtre doit être modeste, ne pas regarder les gens. Il manque d’humilité chez les prêtres, il y a de l’orgueil. Quand il est prêtre, il pense qu’il est Dieu sait qui. Il faut prier pour eux.

Le Père Pio célébrait la Messe pendant trois heures. Il était le vrai serviteur fidèle. Il était modeste. Chaque prêtre devrait être modeste. Ils ont le temple mais non pas le monde. Remplacer l’orgueil par l’humilité. Les prêtres qui célèbrent bien la Messe ont une récompense.  Quand un prêtre célèbre la Messe, il doit se concentrer. Il doit être saint sur l’autel, il doit vivre de façon sainte. Réfléchissez sur votre vie. Méditez bien la Passion de Mon Fils. L’homme, tu as bien médité. Enseignez bien. Menez bien les enfants. Ils t’écoutent, ils prient pour toi. Et toi, cher père, pries-tu bien avec tes enfants, les élèves-tu bien ?  

Priez le plus avec le Chapelet pour la Miséricorde Divine. Chacun doit écouter la Messe et non l’enregistrer sur une bande. Vous devez écouter et noter. Jusqu’à quand pleurerai-Je. Si le peuple ne se convertit pas, il y aura un châtiment. Louez soit Jésus-Christ. Que la Bénédiction Divine descende sur vous. Que Dieu vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit.  

Zygmunt Ćwiek – Warszawa

 


MARIA BEDNAREK - Katowice – 27 rue Stycznia

J’ai connu sœur Catherine quand elle habitait encore à Pszczyna. Nous allions la voir et nous l’invitions aussi chez nous. Nous sentions alors la présence de Père Pio par un parfum splendide de violette, mais non seulement, car il y avait aussi un parfum de tabac, mais différent de celui que nous sentons d’habitude. Sœur Catherine disait que c’était aussi le parfum de Père Pio.

Une fois, quand sœur Catherine était chez nous, il y eut un miracle. Sœur Catherine s’est approchée du petit autel en disant que la Mère de Dieu l’appelait. Sur l’autel, il y avait une statue de la Vierge de Fatima. Il y avait aussi parmi nous une personne qui ne croyait pas trop à ce que je racontais et d’un seul coup, j’ai entendu le cri de cette femme, et soudain le Père Pio arrosait si fort que tout l’autel était trempé d’un parfum splendide. Il y avait plein de gouttes comme une huile très délicate, mais un peu piquante. Il y avait aussi une statue de Ste Thérèse qui avait un trou au dessous. Quand, mon mari l’a soulevée, c’était comme si un jet d’eau jaillissait d’elle. Mais comment cette eau a pu se trouver là ? Le fait est que cette statue sentait ce parfum à l’intérieur encore un an et demi après. Une autre fois, il s’est passé quelque chose de merveilleux. J’ai vu des traces de sang laissées par le Père Pio, quand sœur Catherine était de nouveau chez nous. J’ai pensé à ce moment-là que j’aimerais bien avoir un tel souvenir, mais je n’osais pas le demander. Cependant, d’un seul coup, le sang a coulé, comme si le Cœur de la Vierge avait été percé et pourtant, on aurait pu dire que ce n’était qu’une statue. 

Une autre fois c’était encore plus beau. Quand nous nous trouvions près du même petit autel avec sœur Catherine, quelque chose commença à sentir bon. Les parfums se mélangeaient avec les encens, mais ils ne rappelaient point ceux de l’église. C’était comme s’il y avait une grande cérémonie, on ne peut pas le décrire. Cela a duré jusqu’à minuit. Quand sœur Catherine s’en est allée, je l’ai suivie et j’ai senti par le parfum que quelqu’un était entre nous.

Sœur Catherine m’a raconté aussi une histoire du premier vendredi du mois. C’était à Pszczyna, quand elle travaillait à la poste. Elle m’a dit qu’elle avait remplacé les cierges sur son petit autel sans les allumer. Après être rentrée, elle a pris peur car les cierges étaient allumés. Pourtant, il s’est avéré que ces cierges n’avaient pas de traces d’allumage. Elle a dit alors que chaque premier vendredi du mois nous devions allumer un cierge pour Jésus. Elle m’a dit aussi qu’à Turza, elle voyait Jésus sur la Croix vivant et très préoccupé.

Nous allions souvent à Frydek, chez le fermier où était la statue de la Vierge, Reine de l’Univers. Une fois, je suis entrée la première dans cette pièce et j’ai vu les yeux de la Vierge en sang. J’ai vu du sang dans les environs des lèvres et du nez. Je n’ai rien dit, je ne savais pas quoi en penser. Quand sœur Catherine qui me suivait, est entrée, elle a dit avec douleur « ô mon Dieu comment cette Maman est ensanglantée » et j’ai compris qu’on pouvait voir beaucoup. J’ai vu d’autres changements, quand la Vierge Marie était joyeuse, mais aussi quand Elle pleurait.

A chaque fois que sœur Catherine était à Frydek, elle avait des visions. Elle répondait aux pensées, elle avertissait. J’ai appris alors comment je pouvais aider les morts auxquels j’avais pensé pendant ce temps-là. Elle a dit aussi que le fermier qui faisait pourtant un tel effort, ne ferait pas construire l’église destinée à la Mère de Dieu. Cela s’est ainsi fait. Elle demandait de ne pas travailler les dimanches et les jours de fêtes. Elle disait aussi, que nous offensions Jésus en recevant la sainte Communion debout. Nous allions avec elle aussi à la « Fondrière ». En arrivant à cet endroit, elle disait que la Vierge Marie volait devant nous. Elle La décrivait. Elle voyait beaucoup d’âmes qui faisaient encore leur pénitence là-bas et il y avait aussi ce bon parfum. Cependant, tout le monde ne pouvait pas le sentir. Une fois, il y avait des femmes assises là, sur une clairière et elles récitaient le rosaire. Sœur Catherine a dit à certaines d’elles qu’elles n’avaient pas leurs rosaires et qu’il fallait avoir le sien. Pendant ses visions, elle parlait beaucoup en langues étrangères.   

Une fois, je suis allée à Turza avec d’autres personnes. Quand le prêtre commença à nous faire apprendre un chant, je suis sortie dehors. Je rencontrai sœur Catherine. D’un seul coup, elle s’est retournée souriante et elle m’a dit « ô, la Ste Petite Thérèse vole, Elle est déjà à la sacristie et maintenant sur la chaire, Elle est si belle ».  À ce moment-là, le prêtre a interrompu l’apprentissage du chant et il est tombé à genoux (ceux qui étaient dans l’église nous l’ont dit). Le prêtre s’est levé d’un seul coup et il a dit : « je viens de recevoir un message - (les gens étaient étonnés d’où, pourtant il n’avait pas quitté la chaire, et personne n’était venu le voir) – nous devons prier pour les alcooliques, les couples séparés, les prêtres, les enfants conçus, et si nous ne le faisons pas, nous périrons tous ». Une autre fois, aussi à Turza, j’ai rencontré sœur Catherine à la gare. J’étais à côté d’elle et je la voyais suivre avec ses yeux les rails et elle a dit « le Père Pio traverse là-bas » et elle m’a montré l’endroit. J’ai voulu la faire déplacer un peu vers la gauche, pour que personne ne la dérange. Et voilà qu’à mon grand étonnement, elle était dure comme de la pierre et je n’ai pas pu la faire bouger.

La fois suivante, de nouveau à Turza. Nous allions en train. Nous étions nombreux. D’un seul coup, sœur Catherine a commencé à nous dire quelque chose que nous ne comprenions pas. C’était comme si elle saluait quelqu’un. Nous avons alors reconnu le parfum du Père Pio. Nous mettions nos rosaires dans Ses mains et ils sentaient tous très bon.

Une fois, quand je suis arrivée à Pszczyna, sœur Catherine m’a demandé d’aller voir la statue de la Vierge qu’elle avait rapportée de Czestochowa. Aux pieds de la Vierge, il y a avait une petite source et un parfum stupéfiant. Elle m’a raconté comme cela s’était passé. Elle avait l’intention d’acheter une petite statue pour un cadeau. Dans le magasin, la Vierge de la statue dont on parlait la regardait fixement et Elle lui a sourit. Cependant, la sœur en cherchait une autre plus petite, car elle n’avait même pas assez d’argent. Quand elle a demandé d’emballer une petite statue, elle a vu des larmes couler de l’autre. Sans penser à l’argent, elle a demandé d’emballer la grande. Le vendeur n’a pas remarqué qu’elle avait laissé trop peu d’argent. Elle s’est rendue à la gare et la statue a commencé à lui peser lourd. Plus elle avançait, plus la statue devenait lourde, si lourde qu’elle n’avait plus de force pour continuer. Elle a commencé alors à demander pardon et supplier pour que ce soit moins lourd. Après une courte prière, la statue est redevenue légère. Elle m’a dit qu’il ne fallait rien négliger. Elle me disait aussi comment les prêtres la persécutaient pendant la confession. A l’église de Pszczyna, ils passaient à côté d’elle sans lui donner la sainte Communion. Pendant le Carême, quand elle ne pouvait pas aller à l’église, aucun prêtre ne voulait venir chez elle. Elle tombait toujours malade avec des maladies incurables et après, elle ne pouvait pas aller à l’église, mais aucun prêtre ne voulait venir la visiter.

Il s’est fait ainsi qu’elle recevait l’Hostie du Père Pio. On La voyait sur sa langue. Il y a plusieurs témoins de ces événements. Elle m’a raconté qu’une fois, elle avait entendu des pas lourds dans la cour. Soudainement, un homme avec un sac lourd est entré par la fenêtre. Il l’a jeté sur ses pieds. Sœur Catherine, sachant que c’était un esprit, a demandé ce qu’il avait dans ce sac. Il a répondu que c’étaient les pierres avec lesquelles il clôturait son champ pour que personne ne puisse y accéder. Et maintenant, depuis sa mort, il portait ces pierres et c’était très dur pour lui. Il a demandé de l’aide à sœur Catherine. Elle lui a dit alors « vas et ramène-les là d’où tu les as prises », et le fantôme disparut. Sœur Catherine disait qu’après cette vision, beaucoup d’âmes venaient chez elle pour demander de l’aide, mais toutes ne pouvaient pas entrer. Elle m’a dit que certaines d’entre elles entraient là par où elles pouvaient, pour se chauffer. Ma mère n’a pas eu cette chance, elle n’a pas pu entrer. Mon mari, par contre, est venu et il a demandé certaines prières que j’ai faites pour lui.

Maria Bednarek

 

KRYSTYNA BAM - Pszczyna - rue Rejenta 5

Madame Cathy, c’est à dire Catherine Szymon, paix à son âme, a attiré mon attention dans les années 1949 - 1951. Je l’ai rencontrée dans l’église de Tous les Saints de Pszczyna. A cette époque-là, j’allais presque tous les jours à la Messe. Madame Cathy était là quand j’arrivais à la messe et elle y était toujours, quand je partais. Elle était à genoux pendant presque toute la messe et pendant plusieurs messes. Je l’admirais pour sa force d’être à genoux. Elle était souvent à genoux dans le vestibule, à côté de l’autel de la Vierge Marie de Pszczyna, sur un sol en bois, derrière le banc sur lequel je m’asseyais. Elle était toute concentrée sur la prière, avec son rosaire dans sa main. Elle s’habillait comme une paysanne comme toutes les paysannes des environs de Pszczyna. Elle était petite et elle marchait en se balançant un peu, comme si elle avait les jambes malades.

J’ai mieux connu madame Catherine en venant chez elle de temps en temps avec ma mère Catherine Ochot, déjà décédée (j’avais alors entre 14 et 16 ans). Madame Catherine Szymon travaillait dans les années 1950 - 51 comme femme de ménage dans les bureaux de la Coopérative « Auto aide aux paysans » à Pszczyna. La coopérative était située dans la rue Piastowska, dans la maison de l’ancien boulanger qui s’appelait Fuks. Suite aux services exercés dans l’après-midi et aux libations des employés de la coopérative, on a ordonné à Cathy de faire le ménage dans les bureaux pendant la nuit. Madame Cathy savait qui et comment s’y amusait la nuit. Elle fut donc témoin de certaines circonstances qu’elle déposa en justice pour la défense de ma mère.   

Catherine Szymon occupait une chambre modeste dans le grenier de cette ancienne boulangerie. C’était un logement pauvre. Je me rappelle du lit, d’une petite table avec une bassine, et d’une petite table de cuisine avec quelques chaises. Au-dessus de la table était accroché un petit tableau dont je me souviens bien jusqu’à aujourd’hui. Il était un peu plus grand qu’une carte postale. Il représentait Jésus avec les bras et le cœur ouverts et la tête toute en sang, blessée par la couronne d’épines. Des filets de sang de couleur très vive descendaient des bras et tombaient dans une espèce de bassine. Ce soir-là, j’étais chez Cathy avec ma maman. Elle m’avait prévenue que Catherine rencontraient des saints et des âmes du purgatoire. J’avais peur. Avec nous, il y avait aussi quelques personnes âgées. Elles se sont assises sur les chaises le long du lit. Moi avec maman, nous nous sommes assises en face de Cathy. Elle était assise à la table sous le tableau. Les femmes parlaient à voix basse. Quelqu’un a fermé la porte à clé. Madame Cathy a plié ses mains pour prier et elle a appuyé sa tête dessus. Après un moment, elle s’est dressée et elle dit quelque chose assez vite dans une langue incompréhensible pour nous. Il me semblait qu’elle disait les mots « Deus meus ... », quelque chose comme « confiteor » comme pendant la Messe. En se dressant sur sa chaise, elle s’est adressée à moi. « Je suis Marie Madeleine, sois tranquille, la confession est valable, vis en chasteté, prie et communie ». J’étais étourdie, parce que justement à cette époque-là, je m’inquiétais à cause de ma confession.  Madame Cathy se tournait à tour de rôle vers les personnes auxquelles elle s’adressait. Je ne m’en souviens rien. A la fin, madame Cathy s’est réveillée comme si elle était en sommeil. Je l’ai vue fatiguée. Depuis, madame Catherine est devenue pour moi une personne mystérieuse, j’avais un peu peur d’elle. Mais, elle me souriait, quand je la rencontrais dans la rue.  

Elle avait peur de rester dans son appartement à cause des personnes de l’Office de Sécurité qui la recherchaient. On disait qu’elle était « clairvoyante ». Madame Cathy m’a dit personnellement que quand elle avait été emprisonnée dans une cave et battue, l’homme qui la battait est soudainement resté paralysé la main soulevée, jusqu’à sa libération. Le sol de la cave n’était pas entièrement couvert de béton. On lui avait dit qu’elle aurait dû être tuée et enterrée là-bas. Ils voulaient lui prendre son rosaire, mais elle a dit que c’était son arme et qu’elle ne le donnerait pas.

Pendant une courte période, elle séjourna chez mon oncle, déjà décédé, Franciszek Sosna à Pszczyna, dans la rue Mickiewicz. Après, elle habitait chez les Krzysztolik dans la rue Sokoła 1. Je suis allée quelques fois dans l’appartement des Krzysztolik avec maman. L’appartement était très petit et pauvre. Sur les murs étaient accrochés de grands tableaux religieux. Elle y habitait avec madame Catherine Kulpa. A cette époque-là, on disait à voix basse que sur les mains et les pieds de Catherine étaient apparues des plaies bizarres qui saignaient les vendredis. Je ne les ai pas vues. On parlait alors en ma présence des jeûnes de Cathy et de ses « chutes ». J’ai entendu dire qu’elle était allée chez les sœurs Borroméennes à Pszczyna pour une observation, car la question était de savoir si elle pouvait communier ou non. On parlait des « visites » du Père Pio, du souhait de la Vierge Marie Reine de la Silésie à Gilowice. Pendant sa maladie et le Carême, le curé de Góra, le père Piotr Zegrodzki et le père Józef Gruszka venaient chez elle avec la sainte Communion. Les prêtres se prononçaient au sujet de Catherine avec réserve, un sourire dédaigneux et mécontents qu’on leur posait des questions.   

Je me suis mariée en 1957. L’hiver de cette année là, j’ai rencontré madame Cathy chez ma mère. Elle plumait pour mon trousseau. Elle était modeste et taciturne. Nous l’avons rencontrée plusieurs fois à Turza pendant les festivités et aussi pendant les nuits de pénitence. J’ai vu que le prêtre lui apportait la Communion au banc, car elle était très faible. Les gens s’approchaient aussi d’elle. Elle parlait avec eux et les bénissait.  

Je suis allée revoir madame Cathy en novembre 1983, chez madame Marta Godziek à Kostuchna près de Katowice. Elle m’a reconnue. Elle m’a permis de m’asseoir près d’elle sur le canapé. Nous nous souvenions du temps passé et des connaissances. Elle parlait avec tristesse des peines que lui avaient faites quelques personnes de Pszczyna à cause desquelles elle a été obligée de partir de là-bas.

Elle avait des grandes plaies sur ses mains et une plaie sur sa tête. Je n’ai pas eu l’occasion d’en regarder d’autres. Les plaies étaient fermées avec des croûtes de couleur marron – noir et autour d’elles il y avait une auréole rose. On voyait que les plaies lui étaient douloureuses. Les gens qui venaient, s’agenouillaient et embrassaient ses plaies. Moi aussi, j’ai eu cette possibilité d’embrasser trois fois la plaie sur sa main droite. En me montrant ses plaies sur ses mains, madame Cathy m’a dit « regarde Christine, le Seigneur Jésus m’a donné de telles plaies et les prêtres disent que c’est moi-même qui les ai grattées ». Ils ont dit aussi que le Seigneur Jésus n’avait pas eu les mains transpercées à cet endroit (les plaies de Catherine étaient situées des deux côtés au milieu de la paume, mais elles n’étaient pas ouvertes de part en part, elles étaient fermées quand je les ai vues). Ils disaient aussi que cela venait peut-être de Satan. Elle me regardait et je sentais qu’elle voulait que je dise ce que j’en pensais. J’ai répondu que Satan détestait la Vierge Marie et le saint rosaire, et pourtant, nous priions ici depuis 3 heures pour la gloire de la Vierge Marie et de Dieu. Chacun de nous (la maison était pleine, jusque dans le couloir) avait un rosaire à la main. Les tableaux bénis, la croix sur le mur et l’autel avec la statue de la Sainte Vierge, je sais que Satan ne les aurait pas supportés. Je suis sûre que c’est une action de Dieu. J’ai participé 4 fois aux réunions de prière. J’ai été témoin de deux « extases » pendant lesquelles parlaient au travers d’elle, la Vierge Marie et St Augustin. Au début d’une des extases elle parlait en allemand et aussi, quand elle bénissait ma croix apportée de Jérusalem. Elle me parlait, pendant l’extase, de ma maman décédée, des messes et des rosaires dont elle avait besoin et la deuxième fois, elle a dit que maman ne souffrait plus. Pendant les prières, il y avait aussi un médecin qui priait avec nous et qui veillait sur madame Cathy.  

Madame Cathy m’était toujours bienveillante et elle m’invitait à la prière. J’ai été témoin quand une femme la remercia pour la guérison, mais madame Cathy s’est offusquée et elle a dit qu’il fallait en remercier à Dieu et non à elle. Moi, je me suis sentie renforcée dans mon âme. Après chaque rencontre, je m’attachais encore plus au rosaire. Quand nous terminions la troisième partie du rosaire, je ressentais une force étonnante qui me permettais de continuer à prier sans repos. La fatigue qui m’accompagnait pendant la prière, s’en allait.

Madame Cathy me manque beaucoup après sa mort. Je promets avec ma famille de prier dans l’intention de sa béatification.

Krystyna Bam

 

AGNIESZKA MORAWIEC - Poznań, rue Wojska Polskiego 13

J’ai connu Catherine depuis toute petite. Quand nous étions enfants, nous habitions dans le même bâtiment. C’était la maison du garde forestier où vivaient plusieurs familles. Nous fréquentions la même école. C’était une école de trois classes. Catherine n’a fait que ces trois classes, mais elle ne savait ni lire ni écrire. Les instituteurs la chargeaient de différentes tâches domestiques, disant qu’elle n’était bonne à rien d’autre. Elle n’avait pas tout simplement de talent pour apprendre. Quand nous étions ensemble à l’église, je devais lui retourner son livre de messe, car elle le tenait toujours à l’envers. Catherine aimait beaucoup la solitude. Nous allions dans la forêt chercher de l’herbe pour les vaches. Nous appelions Catherine pour nous accompagner. Cependant, elle était toujours avant nous dans la forêt. Elle n’avait pas le temps pour jouer avec les enfants, car sa marâtre la poussait toujours à travailler et son père buvait beaucoup.  

Catherine me racontait qu’elle allait prier sous la « Passion de Dieu » (représentation de Jésus sur la Croix avec la Vierge Marie) pour son père. Je lui ai demandé si elle n’avait pas peur de ces chiens méchants qui gardaient la ferme d’à côté. Elle m’a répondu qu’ils venaient la sentir et qu’ils continuaient leur chemin. Sous cette représentation, elle a obtenu la grâce de guérison de son père de l’alcoolisme. Peu après, son père est tombé malade. Catherine s’occupait de lui soigneusement. Sa marâtre se fichait de sa maladie. La marâtre est décédée soudainement et deux semaines après elle, le père de Catherine est mort aussi. Après la mort de son père, Catherine est restée chez son frère qui habitait dans la même maison. Elle n’y a pas habité très longtemps parce qu’elle était persécutée par sa belle-sœur qui, peu de temps après l’a chassée de la maison. Un fermier de Studzienki l’a recueillie pour un certain temps. Elle était sans argent et sans moyens pour vivre.

Nous allions à l’église de Pszczyna qui était éloignée de Studzienice de 7 kms. Catherine a reçu sa première communion à l’église paroissiale de Tous les Saints de Pszczyna. Le curé de l’époque était le père Tilman. Après, Catherine a déménagé à Poreba chez monsieur Figruszka, chez qui elle est restée jusqu’à l’éclatement de la deuxième guerre mondiale. Après le déclenchement de la guerre, Catherine, comme tout le monde, s’est enfui face à l’occupant. Après quatre mois, elle a décidé de revenir chez le fermier, mais sa place était déjà prise. Une autre fermière l’a prise à son service à Cielmice. Elle était très mal là-bas. Après un certain temps elle est donc revenue à Pszczyna. Je ne me rappelle pas chez qui, car à cette époque, j’étais partie à Siemianowice. Catherine avait déjà des visions quand elle habitait à Studzienice. Nous avons voulu à ce que Catherine appartint à la Congrégation de la Vierge Marie, mais sa marâtre, ne l’a pas autorisé. Elle a dit que Catherine aurait encore l’occasion d’y aller et qu’elle n’avait pas de moyens pour la bien habiller et elle ne lui a pas autorisé à appartenir à cette congrégation. Quand je suis revenue 16 ans après à Pszczyna, Catherine habitait avec madame Kulpa qu’elle appelait « Maman », parce que cette personne l’avait accueillie comme une mère accueille son enfant. Nous nous rencontrions souvent et nous nous souvenions de nos années d’enfance. En cette période, Catherine avait souvent des extases et nous ne savions pas ce qui se passait avec elle, parce que nous n’avions jamais vu une chose pareille. Quand elle tombait, nous voulions la ramasser, mais parmi nous personne n’était assez fort pour la faire bouger. Une fois, elle a eu une extase pendant qu’on plantait des pommes de terre. Les femmes ont eu peur. Elles ne savaient pas ce qui se passait en elle, tellement elle était changée. Après avoir récupéré la conscience, elle leur a raconté ce qu’elle avait vu. Les femmes la regardaient avec méfiance. Une d’elle nous incitait à ne rien dire de cet événement, car  on ne savait pas ce que c’était et les gens racontaient différentes choses.

Une fois quand Catherine était chez moi, elle est tombée. Mon beau-frère était là aussi. Je lui ai dit qu’il ne pourrait pas la relever. Il s’est mis à rire en me disant qu’une telle « poulette » (Catherine était très maigre à cette époque là) il la soulèverait facilement. Il a essayé, il a fait des efforts, mais il n’a pas réussi à la soulever. Honteux, il est parti.

Catherine jeûnait beaucoup. Elle commençait à jeûner le mercredi des Cendres et elle terminait le samedi Saint. Son jeûne durait 40 jours sans rien manger, de temps en temps elle buvait un peu d’eau. Elle jeûnait aussi pendant l’Avent. A la fin d’un tel jeûne, elle était très maigre et pendant la Semaine Sainte elle souffrait énormément. Elle jeûna ainsi environ pendant 30 ans jusqu’à l’âge de 70 ans. Quand on venait la voir, elle nous servait ce qu’elle avait, mais elle-même, ne prenait rien dans sa bouche. Nos demandes pour qu’elle prenne au moins un peu de café sans sucre restaient vaines. Elle refusait tout. Il ne lui suffisait que d’une petite gorgée d’eau. « Maman » ne pouvait pas regarder comment elle jeûnait et elle ne voulait même pas manger en disant : Comment puis-je manger si Catherine ne mange pas depuis si longtemps. Pendant le Carême, elle recevait souvent la sainte Communion du Ciel. Nous en étions les témoins oculaires quand l’Hostie allait vers Catherine. Même ici, dans ma maison on a vu la grande Hostie se déplacer depuis la fenêtre. Nous L’avons vue à environ un mètre devant Catherine. Catherine est tombée à genoux en se comportant comme à l’église au moment de la réception de la sainte Communion. A ce moment-là, nous étions neuf. Nous avons tous vu comment elle reçut cette sainte Communion. Il y avait parmi nous monsieur Indyka. Il s’est mis à pleurer et il a dit « maintenant ce n’est plus la peine ». Car il venait souvent chez Catherine et il croyait à ce que Catherine disait et à ce qu’il y voyait. Cependant sa femme se moquait de lui et se raillait de Catherine en disant « tu vas encore voir cette sorcière, elle te casse les pieds, elle ne sait rien car elle est illettrée ».

Les gens qui venaient voir Catherine la questionnaient beaucoup sur leurs morts. Pendant les extases, les âmes des parents morts venaient et parlaient avec leurs proches. On les reconnaissait par leurs voix. Catherine ne donnait aucune information à des gens de petite foi ni surtout à ceux qui se moquaient, car elle connaissait leurs intentions et dans quel but chacun venait. 

Une parente de Katowice est venue chez moi avec sa copine, une pharmacienne. Elle a demandé à Catherine ce qu’elle avait sur ses mains. Catherine a dit, en plaisantant, qu’elle s’était blessée. Cette dame a commencé à se moquer d’elle, car elle a entendu que Catherine avait des visions. Elles étaient assises à table une en face de l’autre et à un moment, une fontaine de sang a jailli d’une des plaies de la main, en éclaboussant  directement cette pharmacienne. Cet événement a eu lieu le dimanche, alors que jusqu’à ce jour–là, les saignements arrivaient toujours les vendredis. Madame la pharmacienne a pris peur. Elle appelait pour apporter des bandages, car elle avait peur que Catherine se saignerait totalement. Catherine s’est mise à rire et moi, encore plus, car je savais que le sang s’arrêterait de couler après un moment. En cette période, Catherine saignait toujours les vendredis. Le sang coulait alors beaucoup de toutes les plaies et en plus, des plaies sur la tête s’ouvraient. Au début, nous venions la voir les vendredis, mais après nous avons arrêté, car nous ne pouvions plus la regarder, tellement Catherine souffrait. Certains disaient : « si tous les paroissiens savaient ce qu’ils avaient, ils en parleraient autrement ». Cependant, presque tout le monde la persécutait, ils ne voulaient ni savoir la vérité ni la voir et ils la calomniaient. Au début, quand Catherine a reçu les plaies (les stigmates), elle les cachait, elle les enveloppait, elles cachait ses mains. C’est aussi pour cette raison que je ne peux pas déterminer avec exactitude le jour où elle a reçu ses plaies pour la première fois.

J’habitais avec ma sœur. Un jour, pendant que nous déplacions des meubles, Catherine est entrée dans l’appartement. Elle s’est mise à nous aider. Au moment de déplacer une armoire, nous avons remarqué ses plaies, car elle avait les mains en sang. Nous l’avons vu pour la première fois dans notre vie et nous avons pensé qu’elle les avait grattées elle-même. Ce n’est rien, a dit Catherine et elle voulut les cacher en disant qu’elle s’était blessée avec des clous. Depuis ce jour, nous avons commencé à l’observer et nous l’avons noté de plus en plus souvent.

Après un certain temps, je lui ai demandé si elle avait aussi des plaies pareilles sur les pieds. Elle venait alors de rentrer du cimetière et elle voulait se laver les pieds. Elle a enlevé ses chaussures et tout ses bas étaient en sang. Dans ses chaussures il y avait plein de sang. J’ai vu ses pieds qui étaient coupés du haut en bas aux mêmes endroits sur les deux extrémités. Je lui ai demandé : « et le cœur, Cathy » ? Elle m’a montré et j’ai vu une grande balafre. Je lui ai dit que c’était insupportable. C’était vendredi. Et toute sa chemise était aussi en sang. Catherine avait aussi différentes visions. Une fois, je me rappelle, elle était en extase et elle décrivait exactement les opérations de guerre en Abyssinie. Elle se comportait de façon comme si elle était là-bas sur le front. Elle sautait par-dessus des cadavres, elle tirait et elle répétait tout ce qui se passait là-bas. Pendant cette vision, il y avait beaucoup de gens qui ne comprenaient pas et ils se sont mis à rire. Quand l’extase s’est terminée, un des hommes a demandé a Catherine « où étiez-vous »? Elle lui a répondu «Ah, ne rigole pas, car tu es si grand et tu peux devenir si petit ». Après ses extases, Catherine racontait ce qu’elle avait vu et où elle était allée.  

Vers la fin des années 70 (1978), elle a déménagé à Mysłowice et nous nous rencontrions alors moins souvent. Elle me manquait. Quand on se voyait de temps en temps, nous nous souvenions de la vieille époque, depuis la maison du garde forestier jusqu’à Pszczyna. Elle aimait plaisanter alors. 

Je suis allée à son enterrement, mais ce que j’ai vu ne me rappelait pas un enterrement, mais une grande procession. Apres l’enterrement, j’ai rencontré une connaissance qui m’a demandé « est-ce vrai que Cathy est décédée ». Oui, elle est décédée et étiez-vous à l’enterrement ? J’ai répondu par une question. Oui, j’y étais, et comment ? La place principale de Pszczyna n’aurait pas pu contenir tous les gens qui y ont assisté.  

Agnieszka Morawiec

 

STANISŁAWA PETRYŃSKA - Katowice

J’ai connu madame Catherine Szymon en avril 1980. Une de mes connaissances, madame Laura Czerniawska me parlait d’elle. Je souhaitais connaître madame Catherine pour honorer les Plaies de Jésus qu’elle portait sur son corps. Je savais déjà que Jésus donnait Ses Plaies à des personnes choisies pour qu’elles puissent compenser notre mal, c’était par exemple : St François, le Père Pio que je vénère particulièrement. Madame Catherine séjournait à cette époque-là chez monsieur Błatoń à Łaziska Rybnickie. J’y suis allée le dimanche le 29 avec le désir d’honorer les Plaies de Jésus. Madame Catherine m’a accueillie avec bienveillance, comme si elle me connaissait déjà. J’ai vu les plaies sur ses mains. J’ai été témoin de l’extase pendant laquelle madame Catherine transmettait les paroles de la Vierge Marie. Malheureusement, mon scepticisme avec lequel je regardais l’état d’extase, phénomène que je voyais pour la première fois de ma vie, faisait un obstacle pour vivre et accepter pleinement les paroles de la Vierge. Je savais déjà que madame Catherine intercédait, par sa souffrance, pour les grâces auprès de Dieu, c’est pourquoi je n’osais pas lui demander une intercession pour moi. Je savais aussi qu’elle ne savait ni lire ni écrire et c’est pourquoi je lui ai offert une série d’images du Chemin de Croix de Jésus en demandant que quand elle les regarderait et les contemplerait, qu’elle soupirât vers Jésus pour la foi vive et l’amour pour moi et mes proches. Elle m’a répondu : « vous avez la foi vive et l’amour, vous l’avez ». Elle m’a expliqué après qu’elle voyait une lumière chez les personnes de foi vive et d’amour, elle voyait l’état de leurs âmes et chez les personnes avec un péché lourd, elle voyait des ténèbres et leurs âmes avaient une couleur sale, bordeaux foncé. Elle m’a dit aussi qu’elle était venue spirituellement chez moi et qu’elle me connaissait. A ma question, comment cela se passait-t-il, elle a répondu que Jésus allumait une lumière et disait: « vas voir Ma fille ». Parfois l’Ange Gardien la conduisait. A part moi, il y avait encore quelques personnes et tous ensemble, nous avons récité le rosaire. Je n’avais pas mon rosaire. Madame Catherine m’a donné le sien qui sentait bon. J’étais étonnée qu’il ait été parfumé, mais je n’ai jamais rencontré de tels parfums. Madame Catherine m’a dit de demander pardon auprès de la Vierge Marie et m’a expliqué que c’était la Vierge Marie qui nous comblait de ce parfum. Après, j’ai rencontré beaucoup de fois ce parfum. Une fois le rosaire que j’avais reçu de madame Catherine, a répandu ce parfum dans ma maison.

J’admirais la joie, la sérénité, la bienveillance, la gaieté et le sens de l’humour de Madame Catherine, malgré la douleur qu’elle ressentait sans cesse à cause de ses plaies. Je me sentais chez Elle comme chez Maman, mais en même temps j’y sentais un grand besoin de prière et de silence. Une fois j’ai décidé de rester pour assister à une veillée nocturne au Sanctuaire de la Vierge Marie de Fatima à Turza où je n’étais encore jamais allée. Pendant les adieux, j’ai embrassé avec amour les plaies sur ses mains. C’était mon besoin intérieur. J’ai vécu une grande joie pendant cette veillée nocturne avec madame Catherine. Jésus m’a comblé de repentance, de joie, de paix et d’amour pendant la sainte Communion. Il m’a récompensé l’amour avec lequel j’avais embrassé Ses Plaies sur les mains de madame Catherine. Je n’ai éprouvé une telle grâce qu’une seule fois dans ma vie.

La Sainte Hostie que j’ai reçue pendant cette veillée nocturne, avait le goût du sang. J’ai senti comme si des petits filets de sang s’écoulaient d’Elle et remplissaient ma bouche de Son goût. Je sais maintenant que le Corps du Christ en Communion contient aussi Son Sang Sacré. 

Je suis rentrée très heureuse de cette veillée nocturne à Turza. Et le lundi matin je suis allée directement au travail. Ensuite, je revenais chez madame Catherine comme on retourne voir sa mère. Elle aussi, me donnait sa sympathie et parfois, elle répondait à mes questions sur des sujets mystiques. Depuis ce temps-là, j’emmenais des gens chez elle. J’ai emmené aussi deux fois les enfants de mes classes de l’école primaire de Lénine de Katowice. Maintenant, je la prie comme ma protectrice et je ressens sa proximité et sa protection.

                                                                                                                                 Stanisława Petryńska

 

 

MARTA MUSZYŃSKA - Studzienice près de Pszczyna

Quand Katarzynka avait un an, sa mère est décédée. Ils étaient six frères et sœurs. Le père était alcoolique. Il s’est remarié et il avait, avec la marâtre de Catherine, deux autres enfants. Catherine a eu une enfance très dure, difficile à imaginer. Elle dormait dans l’écurie, parfois sur des briques. Depuis toute petite, elle travaillait chez les autres. Elle aimait toujours la solitude et le silence et surtout la prière. Pas loin de sa maison, il y a avait une grande Croix sur le chemin appelée la « Passion de Dieu ».  Catherine était encore petite et les gens la voyaient déjà prier sous cette Croix. Elle suppliait la Vierge Marie et Jésus pour qu’Il changeât son père. Les prières de Catherine ont été exaucées. Son père a arrêté de boire. Il s’est converti vers Jésus. A la fin de sa vie, il est entrée au 3e Ordre de St François et il est décédé.

A 16 ans, Catherine nous a incité à participer aux messes matinales de l’Avent. L’église de Pszczyna était à 7 kms. Nous sommes parties toutes les trois à pieds. La messe était à six heures du matin. Nous sommes parties la nuit, car nous ne savions pas quelle heure il était, car les horloges s’étaient arrêtées. Nous traversions la forêt. Nous priions et nous parlions de Dieu. A un moment, Catherine nous a dit qu’elle voyait très souvent deux femmes à côté d’elle. Je lui ai demandé : « comment est la première femme qui est à côté de toi » ? Elle a répondu qu’elle était très pâle et qu’elle avait les yeux comme un chat. Quand j’ai demandé sur l’autre, nous étions déjà au cimetière de Pszczyna. Quand nous sommes entrées par la porte du parc en face de l’église, au moment où Catherine nous racontait, nous avons entendu du côté du cimetière un bruit de quelque chose qui volait et qui claquait comme deux planches l’une contre l’autre. Nous eûmes très peur toutes les trois. Et en fuyant en courrant vers la porte du parc, nous sommes tombées toutes, les unes sur les autres. Quand nous nous sommes relevées, tout avait disparu et nous n’avons plus rien vu ni entendu. Nous sommes arrivées à l’église à quatre heures du matin. Nous avons attendu jusqu’à six heures pour la messe.

Quand la deuxième mère de Catherine est décédée, je m’en souviens très bien, elle est venue chez ma mère et lui a demandé de pouvoir habiter chez nous. Maman lui a donnée une petite pièce, une chambre toute petite. Katarzynka a apporté un vieux lit, une vieille couette, une commode, un tabouret, une petite cuillère, une casserole, une cuvette et un oreiller. C’était tout son bien. Elle était vraiment très pauvre, mais toujours gaie et souriante. Elle était très modeste et renfermée sur elle-même. Je suis entrée chez elle le matin et elle récitait le rosaire. Je suis entrée à midi, Katarzynka continuait à réciter le rosaire. Je suis entrée le soir et elle récitait encore le rosaire. Je lui ai dit alors « tu ne récites que le rosaire ». Elle m’a répondu « oui, je récite le rosaire pour les âmes abandonnées au purgatoire ». Elle pensait toujours beaucoup à Dieu.

Elle habita chez nous 5 ans ou un peu plus. Je ne me rappelle plus exactement. En tout cas, quand elle a changé de logement, on entendait déjà parler beaucoup sur elle. Quand Katarzynka avait 76 ans, je suis allée la voir. Je l’ai vue et je me suis mise à pleurer. Elle avait les cheveux blancs, lisses et elle était couchée sur le canapé. Elle souffrait beaucoup. J’ai vu ses plaies si horribles. Elle était fatiguée, elle parlait lentement avec grande difficulté. Elle avait une journée difficile, comme tous les mercredis et les vendredis de la semaine. Ses plaies se sont ouvertes et elles ont commencé à saigner. Il y avait tant de gens qu’il était impossible de la voir et je n’ai pas parlé avec elle.

Marta Muszyńska

 

EMILIA DZIDA - Jankowice Zagajniki  28  la poste de Pszczyna

J’allais chez Katarzynka quand elle habitait à Pszczyna chez M et Mme Krzysztolik. Ils ne croyaient pas à ce qui se passait là-bas. Nous y étions nombreux, mais je ne me rappelle plus les prénoms. Katarzynka jeûnait avant le Noël. Elle ne mangeait ni ne buvait pendant des semaines entières. Elle n’allait qu’à l’église et elle ne se nourrissait que du Corps du Christ, c’est à dire de la sainte Communion. La dernière semaine de l’Avent, elle était si faible qu’elle devait rester à la maison. Elle était assise sur son lit. Il était midi, et nous récitions le saint rosaire. Elle regardait vers le haut. Son visage s’est éclairci et une grande Hostie blanche descendit sur ses lèvres. Nous nous sommes agenouillés et nous La regardions avec frayeur. C’était une grande Hostie comme pour la bénédiction. Puis, Katarzynka a repris ses forces et elle nous a dit comment le Seigneur Jésus était bon, qu’Il l’avait nourrie miraculeusement. Nous avons prononcé des remerciements.

                                                                                                                       Emilia Dzida                                

                                                                                                                  

PAULINA MAZUR - Jankowice près de Pszczyna

L’année 1930. Catherine allait chercher de l’herbe dans la forêt. Elle la coupait avec une faucille et la ramenait sur ses épaules. Elle aidait ainsi à son père et à sa deuxième mère. Ils étaient six, les enfants et les parents. Le père gagnait peu pour maintenir la famille. Elle était la seule fille, car le reste des enfants étaient des garçons. Elle menait une vie très dure qu’elle gagnait en allant à la forêt. Elle recevait 0,80 ou 1 zloty pour des tâches différentes.

Près de la maison de Komraus, il y avait  une petite chapelle de la « Passion de Dieu ». C’est là où Catherine allait pour prier. Elle aimait aussi les enfants avec lesquels elle allait prier. Elle plaisantait beaucoup avec eux. Une fois, quand elle était assise avec les enfants de son âge, en plaisantant, elle est devenue soudainement immobile, comme si elle était morte. A ce moment-là, personne n’a compris. Cela a dû être le début de sa vie mystérieuse, mystique et pénitentielle. Elle commençait chaque travail par le signe de Croix. Elle allait aussi au cimetière de Pszczyna à minuit pour prier pour les âmes des morts. Une fois, elle y est allée avec une mère. Cependant, celle-ci a dû rester à la porte du cimetière, elle ne pouvait pas aller plus loin. Catherine devait y aller toute seule. Il semblait comme si les âmes la portaient. Le chemin qui nécessitait une heure de marche, Catherine le faisait en une demi heure. C’est ainsi qu’elle devait aider les âmes.  

                                                                                            Paulina Mazur 

            

MARTA GĘBALA – Pszczyna, rue W. Wasilewska 1

Je suis venue habiter chez M et Mme Krzysztolik en 1954. Catherine Szymon et Catherine Kulpa, paix à leurs âmes, y habitaient aussi au premier étage. J’ai noté que beaucoup de gens venaient visiter Catherine Szymon. Dans les premières années de notre connaissance, elle n’a pas eu de « stigmates », je ne me rappelle pas non plus quand ils sont apparus. Au début, ils étaient petits. J’étais témoin quand ils saignaient les jeudis et les vendredis. Autour de la tête apparaissaient, comme une couronne, des filets fins de sang. Avant que le sang coulât des mains et des pieds, j’ai vu une crampe douloureuse sur tout le corps de Catherine. Les deux Catherine s’occupaient de ma fille, quand j’étais au travail. Je me suis plus rapprochée de Catherine Szymon après la mort de Catherine Kulpa. Nous nous tutoyions. Je l’aidais dans différentes tâches qu’elle ne pouvait pas faire à cause de sa faiblesse due aux grandes souffrances et aux douleurs des mains. Je fus témoin de différentes rencontres et conversations avec les gens. Cathy jeûnait et souffrait beaucoup. Surtout pendant le Carême où elle s’alimentait seulement de la sainte Communion et de l’eau. Pendant une courte période, le père Piotr Zegrodzki, le curé actuel de Góra, est venu chez elle avec la Communion.  

Un jour, Cathy Szymon m’a appelée pour l’aider auprès de Catherine Kulpa qui était malade à mort. C’est alors que je fus témoin de son évanouissement. Cathy Szymon avait des chutes douloureuses, elle restait sans conscience. Je l’ai vu plusieurs fois. Cela a duré environ 5 minutes. Après avoir aidé la malade, j’ai voulu rentrer chez moi, mais Catherine Szymon m’a arrêtée en disant que quelqu’un voulait me parler. Après l’évanouissement, elle s’est assise sur le lit et elle a plié ses mains pour la prière. Après un moment, j’ai entendu mon père et mon mari décédés qui me parlaient au travers d’elle. Je les ai reconnus tous les deux par leur façon de parler et par le contenu des paroles qu’ils m’adressaient. Mon mari parlait avec un dialecte de l’Est et mon père parlait de nos affaires familiales que Cathy ne connaissait pas et aussi, en parlant de ma sœur, il prononçait de façon dure « la chef » comme de son vivant. Après la mort de Catherine Kulpa, nous nous fréquentions presque tous les jours. Il y avait des signes clairs de conversations avec des morts et des saints.

Quand Cathy était en bonne santé, elle allait à la messe et elle se tenait longtemps à genoux. Beaucoup de gens venaient, souvent dès la matinée jusqu’à très tard le soir pour parler avec elle sans lui donner du repos. Les employés du Bureau de la Sécurité venaient aussi et ils la convoquaient là-bas. Son hôte, madame Krzysztolik ne fréquentait pas Cathy. Je l’admire, car jamais elle n’a manifesté d’impatience ou de mécontentement à cause des nombreuses visites chez Cathy. Je fus témoin personnellement mais aussi en groupe, que Cathy recevait la sainte Communion de mains inconnues. On était ensemble avec madame Woronowa, sa sœur et Helena Kępa de Łąka pendant un goûter chez Cathy. Cathy a reçu la sainte Hostie en étant assise sur son lit. C’était le dimanche des Rameaux. Il m’était déjà arrivé de voir un tel événement. Ce fut un jour pendant le jeûne de Cathy, quand je faisais son lit. Elle s’est agenouillée sur un tabouret et j’ai vu la sainte Hostie sur la langue de Cathy. Je peux le jurer.

Cathy était visitée par une religieuse qui, sur l’ordre de quelqu’un, enregistrait ses rencontres avec la vie de l’au-delà. C’était la sœur Honorata de Cracovie.

Après la mort de Catherine Kulpa, Dorota Dzierżoń de Katowice s’occupait de Catherine Szy­mon, car celle-ci suite à ses blessures ne pouvait pas faire grande chose. Dorota a aidé aussi dans le déménagement de Catherine Szymon de chez les Krzysztolik à Mysło­wice.

Elle possédait dans sa collection des photos avec les plaies visibles sur ses mains (encore petites) et un rosaire souvenir.

Maria Gębala

 

ANASTAZJA  SOSNA - BRYŁA    -  Pszczyna, rue  Mickiewicza 1

Madame Anastazja se souvient qu’avec son mari, François, paix à son âme, ils ont accueilli Catherine chez eux pendant quelques semaines. C’était en période de Carême. Elle se cachait des gens qu’elle ne voulait pas voir. Elle ne sortait que pour la messe. Elle jeûnait beaucoup. Elle ne recevait que la ste Communion. Elle était toujours agenouillée à l’église.

« J’ai vu les grands cors sur ses genoux. Je ne me rappelle plus en quelle année elle était chez nous. Elle dormait dans une petite cellule au grenier à laquelle on accédait par une chambre. Après un long jeûne, elle a vomis avec du sang et peu à peu, elle a commencé à manger différents repas. Nous étions, avec mon mari, témoins de ses chutes, c'est-à-dire des évanouissements qui duraient parfois plus d’une heure. Cathy était  alors pâle et raide et même quelques hommes n’étaient pas capables de la ramasser du sol. Madame Piesiór qui y était présente, est allée voir monsieur le curé, pour qu’il vînt voir ce qui se passait. Cependant, il n’est pas venu. Nous étions aussi témoins des rencontres de Catherine avec les morts. Un soir, elle nous a demandé d’aller nous coucher et de ne pas sortir des lits. Elle s’est endormie sur une couchette à côté de nous, dans notre chambre. Elle parlait avec des personnes que nous ne voyions pas. Elle les invitait chez elle. Elle disait aussi qu’elle ne pouvait plus promettre d’aide. Un jour, elle lavait les casseroles dans la cuisine. A un moment, c’était à midi, elle a dit à quelqu’un à la porte, « ah, c’est toi ». J’ai demandé : « qui est venu ? » Quand je suis sortie pour voir qui c’était, Catherine a dit : « vous n’allez pas voir, car c’était une âme, c’était un soldat de la première guerre mondiale ».  

Les données du livret de domiciliation : Catherine Szymon, fille de Jan et d’Anna, née Mazur. Elle est née le 21 octobre 1907  à Studzienice. Elle habita avec Catherine Kulpa à partir du 4 février 1951 jusqu’en 1978 chez M et Mme Krzysztolik à Pszczyna, rue Sokoła 1.

Anastazja Sosna

 

ALOJZY PAJĄK   - Pszczyna rue Z. Krasińskiego 3

Ma femme, paix à son âme, Aniela Pająk née Kotas est décédée le 27 juin 1979. Avec sa sœur Elisabeth Kotas, elles étaient en contact permanent avec la stigmatisée décédée Catherine Szymon, paix à son âme. Elle me racontait qu’elle avait connu Catherine par l’intermédiaire de Maria Piaskowska, paix à son âme, à l’époque où la paroisse locale déchaînait une campagne contre Catherine en refusant de lui donner la sainte Communion. C’était un jour de la semaine avant midi. Quand toutes les deux s’approchaient de la maison, elles ont vu Catherine Kulpa qui habitait alors avec Katarzynka, qui leur dit : « entrez vite dans la chambre, car Père Pio attend déjà ». Après être entrées, elles ont vu tout de suite l’Hostie qui allait vers la bouche de Catherine et qui se posa sur sa langue. A ce moment-là Catherine Kulpa, déjà décédée, a dit : « Cathy, maintiens l’Hostie sur ta langue, qu’elles La voient bien ». Et ainsi cela s’est fait. Toutes les deux L’ont bien vue.

Un autre événement : en février 1973 ma sœur Agnieszka est décédée. Ses funérailles se déroulèrent à l’église de Jastrzębie Zdrój. Au moment de recevoir la sainte Communion, deux prêtres se sont mis devant l’autel. Ils ont commencé à distribuer la sainte Communion aux fidèles qui s’approchaient en deux rangées en se tenant debout. Ensuite ils repartaient, les uns sur la gauche, et les autres sur la droite. Ma femme Aniela en a été très bouleversée en considérant que c’était une offense pour Jésus Lui-même. Quand, quelque temps après, elle s’est retrouvée avec un groupe de personnes chez Catherine Szymon, elle a entendu une voix dirigée vers elle: « Toi, Mère, tu as une Sainte Communion non valable, qui n’a pas aidé la personne décédée. Vas et corrige-le, et le prêtre qui agit ainsi répondra devant Moi ».

Ma femme qui n’avait rien dit à personne sur cette incident, qui avait d’ailleurs eu lieu dans une paroisse lointaine, a d’autant plus été choquée par ce message qu’elle en a immédiatement rempli la demande supplémentaire.

La majorité des personnes qui ont connu de près Catherine Szymon sont déjà décédées et Elzbieta Kotas, la sœur de ma femme décédée Aniela, est sur son lit de mort. Elle pourrait en dire encore beaucoup. Ainsi je voudrais indiquer les adresses des familles de Goczałkowice liées à elle et qui sont encore en vie. Ce sont : la famille de Paweł Młodzik, la veuve Zofia Ziętek et la famille Szema de Goczałkowice – Borek dont le fils est organiste.

Alojzy Pająk

 

KLARA KUC - Katowice Ligota rue Bronisławy 14/1

J’ai connu Catherine Szymon à peu près en 1978. Elle séjournait à cette époque à Larysz près de Mysłowice. Je raconterai quelques événements importants et des expériences vécus avec Catherine.

Avant de connaître Katarzynka, je menais une vie pécheresse. Après ma première rencontre avec Catherine, il y eut un grand tournant de ma vie. J’ai récupéré la grande foi. Mes yeux se sont ouverts et j’ai compris comment il fallait vivre. Depuis, j’étais souvent chez Katarzynka. Un jour, j’ai dit à madame Dorka (Dorothée) de demander à Katarzynka en mon nom un peu de sang de ses plaies. Madame Dorka m’a répondu qu’elle ne pouvait pas le faire parce que de toute façon, Catherine ne le lui donnerait pas. La fois suivante, je suis arrivée chez Catherine avec une dame. C’était vers midi et j’ai dit à Catherine de faire la prière de l’Angélus. Après la prière, nous avons parlé de différents sujets qui nous intéressaient. A 15h, nous avons récité le chapelet de la Miséricorde Divine. Après le chapelet, Catherine a eu une sorte de malaise. Nous avons eu peur, car nous ne savions pas ce qui se passait avec elle. Soudainement le sang a coulé de ses plaies, mais très peu. Quand je lui ai demandé de me donner ce sang, elle m’a regardée et elle m’a dit que sur le placard il y avait un bandage et des ciseaux. Nous avons ramassé ce sang avec le bandage et à ce moment-là, le sang a arrêté de suinter. Sur le chemin de retour, nous avons senti tout le temps un parfum splendide qui s’épanouissait de ce sang.  

Une fois, je me suis cassée mon bras. Je me suis rendue donc au dispensaire pour qu’on m’aidât. Je suis tombée sur un médecin très méchant qui n’a pas eu de pitié de moi. J’ai commencé alors à appeler Jésus au secours car je n’en pouvais plus. Le médecin s’en moquait et il a dit que de toute façon, Jésus ne m’entendrait pas. Et je lui ai dit que Jésus voyait comment il me torturait. Le bras ne voulait pas se cicatriser, il suppurait tout le temps. Je suis allée chez Catherine. Je suis arrivée chez elle et j’ai vu qu’elle avait le même bras tout enflé et douloureux. Je lui ai demandé :  « Qu’est-ce qui vous est arrivé, Katarzynka ». A quoi, Marta (sa logeuse) a dit : « Pourtant, elle vous a ôté votre douleur, car vous ne pouviez pas la supporter ». J’ai un petit autel sur la table, et sur l’autel la photo de Katarzynka. Un jour, au petit déjeuner, je sens un bon parfum, comme si c’était du muguet ou des roses (violette ?). Je ne peux pas le définir exactement, car on ne rencontre nulle part un parfum aussi beau. J’étais sûre que Katarzynka était venue chez moi et je lui ai remercié de m’avoir visitée même si je ne l’ai pas vue. Après, une connaissance est venue et elle m’a demandé d’où venait ce beau parfum qu’on sentait chez moi. Et je lui ai dit « sentez cette photo ». Elle l’a sentie et elle a dit que je l’avais arrosée avec des parfums. Je lui ai répondu que je n’avais aucun parfum et que je ne pouvais pas le faire.

Quand j’étais chez Katarzynka avec un groupe de pèlerins, elle nous a dit à un moment : « Celui qui ne pardonne pas à l’autre, Dieu ne lui pardonnera pas non plus ». J’ai pensé : « est-ce que je n’ai pas fait de mal à quelqu’un ou quelqu’un à moi » ? Je réfléchissais, pourquoi cela me concernerait-il. Cela ne me laissait pas tranquille. Après un certain temps (après plusieurs mois) je suis allée à la cathédrale de Katowice et je voulais me confesser. Il y avait une longue queue au confessionnal. J’ai regardé et j’ai vu un prêtre de chez nous, de Ligota (quartier de Katowice) qui n’avait pas voulu dernièrement me donner l’absolution, car j’avais manqué deux Messes. J’ai voulu partir, mais quelque chose m’a retenue et j’ai décidé d’aller me confesser chez ce prêtre. A ce moment-là, je me suis rappelée les mots de Katarzynka sur le pardon et j’ai pensé que je devais demander pardon à ce prêtre. J’y suis allée. J’ai raconté au prêtre tout ce qui c’était passé et je lui ai demandé pardon à quoi, il m’a répondu qu’il m’attendait tellement et qu’il souhaitait me rencontrer. Il m’a aussi demandé pardon. J’étais très heureuse que Catherine me l’eût rappelé pour que je puisse purifier mon âme comme il fallait. 

            Après sa mort, Katarzynka est venue me voir une fois dans mon rêve. Je l’ai vue clairement. Elle m’a donné alors une petite feuille que j’ai bien lue. J’ai retenu seulement qu’il était écrit « à la Cour Divine ». Je me suis réveillée et je me suis dit à moi-même que c’était beaucoup d’argent, mais si Katarzynka en a besoin, j’en donnerais. J’ai prié toute la semaine et j’ai demandé au Saint Esprit et à Katarzynka de me dire à l’intention de qui je devais offrir la messe, parce que je ne le savais pas et personne n’est venu me le dire. Après une semaine, je suis allée à Panewniki et j’ai donné de l’argent pour les saintes Messes « à la Cour Divine pour une personne », car Jésus et Catherine saurions pour qui. Quand l’argent a été versé, « cette personne » m’a soulevée si haut de joie et m’a remercié pour l’offrande de ces Messes. Cette personne était un Franciscain de Panewniki qui avait le même rêve dans lequel on lui avait dit exactement qui viendrait verser de l’argent, (on lui a montré l’apparence de cette femme) et que les Messes « à la cour Divine » devaient être à l’intention d’un évêque.

Après avoir enregistré mon témoignage au sujet de ma vie avec Katarzynka, le même jour, c’est à dire le 16 janvier 1986 pendant que je disais le Rosaire, j’ai entendu une voix qui me disait « tu as oublié de dire que tu avais obtenu une autre fois  un tampon avec le sang de mon côté, de dessous du cœur ». Je suis donc revenue et j’ai complété mon témoignage de cet événement.

                                                                                                                                 Klara Kuc

 

DOROTA LAZAR - Siemianowice, rue Waryńskiego 5 / 7

J’ai entendu parler pour la première fois de Catherine à Czerna. J’y étais en retraite en 1974. Le père Carme nous a demandé « avez-vous apparemment, une stigmatisée en Silésie » ? Jusqu’à présent, je n’en ai rien entendu. J’ai eu alors l’envie de retrouver cette personne le plus vite possible. J’avais déjà entendu parler des stigmatisés, entre autres de Père Pio, Thérèse Neumann de Koneserenht, Catherine Emmerich. C’est une grande grâce pour un peuple qui a reçu le don du Ciel d’une telle personne. Quand je suis allée pour la première fois à Pszczyna, elle habitait près de la gare, mais je n’ai pas eu la chance d’être accueillie. Elle a ouvert la porte et a dit qu’elle avait déjà quelques femmes qui lui rendaient visites et qu’elle ne souhaitait pas élargir ce groupe. Je suis donc retournée à la maison.

J’étais déjà dans le 3e Ordre du Carmel. Après un certain temps, une des religieuses m’a dit qu’elle allait la nuit à Frydek pour une adoration. Elle m’a demandé si je voulais y aller aussi. J’ai vu cet endroit dans un rêve. La Vierge Marie nous y attendait. Désormais, nous allions une ou deux fois par mois à l’adoration nocturne. Il y avait une grande statue de la Vierge Marie, Reine de l’Univers. Quand j’ai vu cette magnifique statue, j’ai pensé : « Sainte Mère, Reine, Tu T’es choisie une maison si petite et pauvre » (sous le même toit, il y avait aussi le bétail). Malgré cela, j’y allais d’autant plus pour voir la Vierge Marie et faire Son adoration toute la nuit. Parfois, il y avait des difficultés, surtout en hiver. Quand il gelait fort, les autobus ne venaient pas. Il fallait attendre plusieurs heures dans le gel. Cependant, personne ne se plaignait et personne ne tombait malade. Nous offrions toutes ces incommodités à la Vierge Marie.

La Vierge Marie a apparu à Catherine comme la Reine de l’Univers en 1954 et Elle demanda une église pour Elle. Dans le même village, un peu plus loin il existe un endroit où il y a cinq cents ans tout un village s’est effondré avec son église. Elle demandait un couvent là-bas. Les adorations nocturnes étaient animées par un monsieur de Chorzow. Ensuite il y eut des persécutions de la part des gens du village et des proches de la famille. On nous menaçait aussi avec la milice. Beaucoup de pèlerins ont renoncé à des veillées nocturnes. Cependant, moi, j’avais pitié de la Sainte Mère et j’ai donc décidé de persister. Je suis même allée à la Curie de Katowice à ce sujet. J’ai demandé si on pouvait nous l’interdire. Monseigneur l’évêque Damien m’a répondu que si personne n’habitait dans cette maison, sauf la grand-mère Wojtala avec la Vierge Marie, nous pourrions continuer les veillées nocturnes. Depuis, personne ne nous gênait plus. Parfois, je comptais les pèlerins. Plusieurs fois, il y eut plus de 90 personnes. Il y avait vraiment une foule et on étouffait, mais personne ne se décourageait.

Katarzynka nous a dit que la Vierge Marie lui avait dit tout au début, quand des gens persécutaient cet endroit : « ne t’inquiète pas, ces fleurs-ci faneront, mais d’autres fleurs arriveront et celles-là persisteront ».  

Je voudrais décrire aussi mes expériences avec Catherine à Frydek chez la Vierge Marie. J’allais aux veillées nocturnes, sans encore connaître Catherine. Après le retour, j’avais l’impression de ressentir trois fois la présence de la Vierge dans mon appartement. Je ne sais pas comment le décrire autrement que comme si je sentais Sa présence. Je suis allée juste après à la messe et j’ai dit à la sœur Jojko ce que j’avais senti dans mon appartement. La sœur Jojko ne m’a rien dit, car qu’est-ce qu’elle aurait pu penser. Après, ce monsieur qui animait l’adoration à Frydek, nous a emmenés chez Catherine. Elle habitait alors à Larysz dans la rue Wesoła. C’est là, où j’ai connu pour la première fois Catherine. Elle était très malade, pâle. On l’a conduite dans la chambre où nous récitions le rosaire. Elle avait un bel autel et beaucoup de saints tableaux. Quand, je l’ai vue malade, j’ai pensé en moi-même qu’il n’y avait plus beaucoup de vie en elle. Après, il y eut une extase pendant laquelle la Vierge Marie parlait au travers de Catherine. Elle s’est adressée à moi : « Chère mère, je suis venue chez toi trois fois ». Mon cœur battait fort, car j’ai pensé que Katarzynka ne me connaissait pas et d’où elle le saurait. Je ne l’ai dit à personne sauf à la sœur Jojko. La Vierge Marie continuait : « Vas, chère mère, dis que j’ai besoin de cette église. Tu vas en souffrir, mais Je te couvrirai de Mon manteau ». C’est ainsi que je suis allée pour la première fois à la Curie de Katowice en 1976. C’était le 22 août, jour de la fête du Cœur Immaculé de la Vierge. J’ai rencontré Monseigneur l’évêque Kurpas. Nous avons parlé. Il m’a bénie et à ce moment-là, j’ai senti un vent léger. J’ai pensé qu’il y avait une fenêtre ouverte quelque part, mais c’était apparemment la Vierge qui bénissait. 

J’étais souvent chez Catherine à Larysz. Un jeudi, il y avait aussi quelques autres personnes et vers 15 ou 16h, les plaies sur sa tête se sont ouvertes et son sang a commencé à couler et il s’arrêta sur les cheveux. Les plaies sur ses mains et ses pieds étaient toujours visibles. Parfois elles étaient plus grandes, parfois plus petites. Quand il y avait parmi nous quelqu’un avec un péché lourd, les plaies éclataient et saignaient beaucoup. Une fois, le sang coulait beaucoup de son côté et il a fallu mettre des compresses de gaze. J’ai reçu une telle compresse. J’étais en tramway quand soudainement un parfum fort et magnifique s’est répandu comme si c’était un baume précieux. Tout le monde se demandait de quel parfum s’agissait-il ?

Un 13 juin, jour de la St Antoine,  j’ai invité Catherine chez moi à l’occasion de la fête paroissiale. Mon gendre est allé la chercher en voiture à Larysz. Sur la route, une roue freinait. Il avait peur de ne pas pouvoir rouler. Cependant, quand Catherine est montée dans la voiture, il a roulé sans aucun problème jusqu’à la maison. Quand Catherine était dans la voiture, il y a avait ce bon parfum qui se répandait. Après que Catherine fut descendue de la voiture, mon gendre voulut la mettre au garage, mais de nouveau la roue s’est arrêté de tourner.

Le jour de cette fête, il y avait des personnes dont plusieurs de ma famille qui sont venues à la maison. Catherine bénissait nos rosaires qui prenaient ce bon parfum. Pendant cette cérémonie il n’y avait pas ma fille benjamine. Le lendemain, en revenant du travail, elle est venue chez moi. Nous lui avons montré ces rosaires qui dégageait cette belle odeur. Ma fille a demandé à Catherine à ce qu’elle bénît aussi son rosaire. Catherine a répondu que Père Pio n’était pas là en ce moment et qu’elle ne pouvait pas transmettre ce parfum. Alors ma fille lui a demandé d’être bénie. Après la bénédiction, ma fille alla à la cuisine et elle y sentit ce beau parfum. « C’est Père Pio qui est venu pour bénir ton rosaire », lui dit Katarzynka. Katarzynka a béni le rosaire et l’a donné à ma fille avec cette odeur. Cet événement est resté dans la mémoire de ma fille jusqu’à aujourd’hui.

Une autre fois, j’étais de nouveau chez Katarzynka à Larysz. Elle a dit qu’elle avait reçu un fruit que serait bon pour en faire un rosaire et qu’elle avait aussi une belle croix avec le Chemin de Croix. Elle m’a demandé de le donner aux religieuses de la Visitation pour qu’elles lui en fissent un rosaire.  J’ai transmis la demande de Katarzynka. Après quelque jours, la bonne sœur m’a dit que les grains s’éclataient quand on y faisait les trous. « Je suis diabétique », dit-elle, « je ne peux pas le faire, car je me piquerais beaucoup les doigts ». J’insistais pour qu’elle en fasse au moins un pour la stigmatisée. « Dans ce cas là, j’essayerai », répondit-elle. Après quelques jour, la sœur m’appelle et me demande : « Dites-moi qui est cette personne ? Quand j’ai pris les grains dans la main, je suis allée voir Jésus exposé au Saint Sacrement et j’ai dit : Seigneur Jésus si cette personne est choisie par Toi, que je puisse faire ce rosaire. Je me suis assise et j’ai fait cinq rosaires l’un après l’autre sans aucune piqûre. J’avais l’impression que quelqu’un m’aidait à percer les grains. La petite machine qui perçait les grains entrait comme dans du beurre. Le travail s’est fait tellement vite que j’ai rougi ».

Je suis allée pour apporter ce rosaire à Catherine. Après un moment, dans l’extase la Vierge Marie vient et dit : « Moi et Mon Fils, Nous étions là pour faire le rosaire pour prouver que cette personne est choisie par Nous » La religieuse avait une sœur malade du cancer du sein. L’opération était déjà prête. J’ai demandé à Catherine pour qu’elle la recommandât à Dieu, comme me l’a demandé cette religieuse. L’opération n’a pas été nécessaire, tout a disparu sans trace.

Quand nous avons de nouveau visité Catherine à Larysz, après avoir récité le rosaire et d’autres prières, nous avons chanté « la Madone Noire ». Catherine aimait beaucoup ce chant. Soudainement, elle est tombée en extase. La Vierge Marie vient et nous dit : « Je viens de Czestochowa comme la Dame de la Colline Claire, Mes enfants ne M’appelez pas la Madone Noire. Je suis pour les enfants polonais la Dame de la Colline Claire. Les enfants, vous qui êtes ici, Je vous demande, promettez-Moi de ne plus M’appeler la Madone Noire. Ce prénom n’est pas pour Moi une adoration ». Nous l’avons promis à la Vierge Marie.

Pendant une adoration nocturne à Frydek, nous faisions une pause à minuit. « Je sors dans la cour. Tout le ciel est noir, mais autour de la maison il y a des rayons qui vont au ciel comme des vagues claires. Toute la maison était dans ces rayons ». Tous les pèlerins en furent les témoins et nous étions parfois plus de quatre-vingt-dix. Des fois, il y avait tant de monde que la petite maison nous contenait difficilement.

La Vierge Marie venait plusieurs fois sous différents personnages. Elle demandait de prier pour accélérer la construction de l’église. Elle reprochait au fils de madame Wojtala qu’il ne vaquait pas à cette église. Une fois, Elle a apporté du pain et Elle a demandé de le sécher encore un peu, car il guérirait beaucoup de maladies. Moi aussi, j’en ai reçu un peu.

Dans mon ordre, il y a une sœur dont la maison s’est écroulée. Le bâtiment avait trois étages et un grenier. Cette sœur habitait au grenier et au moment de la catastrophe, elle était à la maison. Beaucoup de gens ont péri. Elle a été transportée à l’hôpital. Elle avait les reins éclatés, les entrailles abîmées, elle était toute en sang. Je lui ai apporté ce pain que la Vierge Marie nous avait donné. Quand elle quitta l’hôpital, j’ai demandé au médecin si son état avait été grave. Le médecin a répondu qu’elle avait sur elle une chaîne avec une croix. Elle l’avait sauvée.

Dorota Lazar 

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